Laetitia Avia : l'intégralité de la lettre raciste envoyée à la députée

LAETITIA AVIA - La députée LREM Laetitia Avia a reçu ce mercredi une lettre très violente comprenant des propos racistes. "Sous le choc", elle l'a dévoilée sur son compte Twitter et a décidé de porter plainte.

[Mis à jour le 28 février 2018 à 14h44] Laetitia Avia, jeune députée de 32 ans, a fait l'objet d'un courrier d'une rare violence ce mercredi, reçu sur son lieu de travail, à l'Assemblée nationale. La qualifiant d'emblée de "grosse truie d'Afrique", l'auteur de cette lettre reproche à celle qui est aussi chargée de communication à LREM son passage dans les médias, qui lui "donne la nausée", pour ensuite élaborer des théories douteuses sur les relations entre le continent africain et la France.

Laetitia Avia menacée de mort : "compte tes jours, on va s'occuper de toi"

En guise de conclusion, Laetitia Avia fait l'objet d'une menace de mort. "Compte tes jours, on va s'occuper de toi", écrit l'auteur. Laetitia Avia a décidé de porter plainte après la réception de cette lettre, qu'elle dévoile sur son compte Twitter. "Aujourd'hui j'ai reçu une lettre d'un racisme inouï, ponctué d'une menace de mort. Je déposerai plainte", mentionne-t-elle en marge de son tweet, avec le hashtag #nerienlaisserpasser. Une vague de soutien s'est mise en place avec un fort taux de retweet - près de 1500 à la mi-journée - ainsi que de nombreux messages de la part de ses collègues à l'assemblée, dont le président, François de Rugy. "Comme souvent, l'abjection du propos raciste va de pair avec la lâcheté de l'anonymat", a-t-il commenté sur Twitter.

Contactée par LCI, la native de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) a déclaré qu'elle n'avait jamais reçu "une lettre aussi violente" et s'est dite "sous le choc" et "chamboulée". Elle a également confié à France Bleu sa révolte envers l'expéditeur, qui "a pris le temps d'écrire en choisissant ses mots, en prenant le temps de l'imprimer, de l'envoyer avec une enveloppe indiquée personnel, confidentiel. Il y a vraiment toute une démarche", regrette-t-elle. Et d'ajouter : "Ce n'est pas la même chose qu'un message anonyme sur les réseaux sociaux même si ceux-là, je les condamne également".