Grève du 29 septembre 2022 : mobilisation en hausse contre la réforme des retraites et les bas salaires

Grève du 29 septembre 2022 : mobilisation en hausse contre la réforme des retraites et les bas salaires GREVE 29 SEPTEMBRE. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans toute la France, jeudi 29 septembre 2022, contre la réforme des retraites et pour obtenir une revalorisation salariale. La mobilisation semble avoir été plus importante qu'en début d'année.

C'était la première journée de grève depuis la rentrée 2022. Jeudi 29 septembre, un appel à manifester partout en France avait été lancé, notamment par la CGT. Selon le syndicat, "plus de 250 000" manifestants se sont mobilisés dans près de 200 villes partout en France. Les chiffres du ministère de l'Intérieur sont plus nuancés avec un cumul de 179 événements et environ 118 500 personnes dans la rue. Une présence en hausse dans la rue par rapport aux deux manifestations organisées en janvier mars 2022. Lors de la première, entre 30 800 (ministère) et 80 000 (syndicats) personnes s'étaient réunies, contre 89 000 à 150 000 lors de la deuxième.

Cette mobilisation a impacté tous les secteurs professionnels. Dans l'Éducation nationale, le ministère a comptabilisé 11% d'enseignants grévistes, alors que le SNUipp, syndicat des enseignants, en a revendiqué 30%. Dans les transports, la CGT a revendiqué 1 gréviste sur 3 parmi les cheminots à la SNCF. Du côté de la RATP, quelques perturbations marginales ont eu lieu, principalement sur le RER B.

A Paris, ce fut, comme à chaque fois, une lutte des chiffres avec 40 000 manifestants, selon les syndicats, contre 13 500 selon la police. Lors de cette manifestation partie de la place Denfert-Rochereau et qui a pris fin place de la Bastille, quelques heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et des manifestants, neuf personnes ont été interpellées. Certains établissements bancaires ont été dégradés.

La gauche était aussi présente dans les rangs. A Marseille, Jean-Luc Mélenchon a manifesté quelques minutes dans le rassemblement qui a réuni 4 300 personnes selon la police. A Paris, ont été aperçus des représentants de la gauche de tout horizon comme Fabien Roussel (PCF), Mathilde Panot (LFI), Olivier Faure (PS) ou encore Sandrine Rousseau (EELV).

Quelles étaient les revendications des grévistes ?

L'une des principales revendications de cette mobilisation générale est l'opposition des syndicats à la très critiquée réforme des retraites impliquant un recul à 65 ans de l'âge de départ à la retraite. Interrogé par BFMTV sur la réforme des retraites, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT avait martelé sa désapprobation contre cette réforme. Il avait demandé Emmanuel Macron à "écouter une majorité des français" qui est contre cette mesure, ajoutant "qu'on écoute le peuple quand on est Président de la République ". Autre revendication des syndicats qui avaient appelé à manifester : avoir une "réelle réflexion autour des salaires". Pour les travailleurs, "remplir le réfrigérateur, accéder à la culture, partir en vacances devient en effet de plus en plus difficile".

D'autres grèves prévues ?

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui fut l'invité de l'émission de Sonia Mabrouk lundi 26 septembre avait prévenu d'un risque de forte mobilisation si la réforme des retraites passait en force, informant ainsi qu'il y aurait "une opposition qui sera frontale, de la part des organisations syndicales et notamment de la CFDT". Le 3 octobre prochain seront invités dans les locaux de l'UNSA l'ensemble des syndicats Français pour s'accorder sur une autre date de mobilisation générale.

Autre date de mobilisation mais de grève, le dimanche 16 octobre 2022, sera organisée à Paris une marche contre la vie chère et l'inaction climatique. Certains partis politiques ont déjà appelé à manifester à Paris, notamment la France Insoumise, et Europe Ecologie les Verts. Plusieurs syndicats comme la CGT, Force ouvrière, Solidaires ou de la FSU ont indiqué qu'ils n'y participeront pas.