Avion cloué au sol dans la Marne : deux personnes placées en garde à vue

Avion cloué au sol dans la Marne : deux personnes placées en garde à vue Depuis jeudi 21 décembre, l'aéroport de Châlons-Vatry, dans la Marne, est confiné, après l'atterrissage d'un avion dans lequel se trouveraient peut-être des victimes de traites d'êtres humains.

Deux personnes ont été placées en garde à vue après l'atterrissage d'un avion en provenance des Emirats arabes unis. Les autorités françaises soupçonnent que certains passagers soient victimes de traite d'êtres humains. C'est un renseignement anonyme qui a prévenu la France, explique le parquet. Des auditions et des vérifications d'identité sont toujours en cours. Les personnes placées en garde à vue son des passagers. Ils risquent vingt ans de réclusion criminelle et trois millions d'euros d'amende. De son côté, la compagnie aérienne Legend Airlines, nie toute implication. La compagnie n'a "rien à voir avec les accusations qui sont soulevées. Elle n'est accusée de rien, ni les membres de l'équipage, ni la compagnie aérienne", a détaillé l'avocate de la compagnie, Liliana Bakayoko, sur le plateau de BFMTV. 

Situé entre Troyes et Reims, l'aéroport de Châlons-Vatry est confiné depuis jeudi 21 décembre. Selon la loi française, un étranger peut être maintenu en zone d'attente pour une durée de quatre jours aux maximum. Mais la durée peut-être prolongée de huit jours puis de huit jours supplémentaires. Un allongement qui peut atteindre jusqu'à 26 jours. Tous les passagers ont été pris en charge et des lits ont été installés dans l'aéroport. Des bénévoles sont également présents sur place. 

303 passagers de nationalité indienne

La préfecture de la Marne a indiqué que l'avion avait décollé de Dubaï et devait faire une escale technique à Châlons-Vatry avant d'atteindre sa destination finale au Nicaragua. Mais l'avion est resté bloqué sur le tarmac avec à son bord 303 passagers de nationalité indienne. La préfecture a émis un arrêté, dans la foulée, pour confiner l'aéroport au vu de "l'arrivée importante de ressortissants étrangers". Le parquet a également sollicité la Brigade de Gendarmerie des transports aériens (BGTA) et une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris. La Juridiction Nationale de Lutte contre la Criminalité Organisée (JUNALCO) a aussi été saisie. Avant le rembarquement des passagers, la police aux frontières, la gendarmerie des transports aériens et les Brigade de recherche de Vitry-le-François effectuent des auditions et vérifient l'identité de l'ensemble des passagers.