Opération antiterroriste en Meurthe-et-Moselle : les suspects ciblaient-ils le marché de Noël de Strasbourg ?

Opération antiterroriste en Meurthe-et-Moselle : les suspects ciblaient-ils le marché de Noël de Strasbourg ? Deux des suspects avaient été placés sous surveillance avant d'être interpellés. Ils avaient visité le marché de Noël de Strasbourg, le 2 décembre dernier.

Parmi les cinq hommes interpellés ce vendredi 22 décembre dans le cadre d'une opération antiterroriste en Meurthe-et-Moselle, deux avaient été placés sous surveillance. Les services de renseignement territoriaux et la direction territoriale de la police judiciaire ont suivi ces deux suspects jusqu'au marché de Noël de Strasbourg, le 2 décembre dernier. Mais l'enquête a débuté plusieurs semaines avant : les services de renseignements repèrent un commentaire inquiétant sur les réseaux sociaux. Sous des photos de marchés de Noël, publiées par une association musulmane sur Facebook, l'un des suspects y écrit un message vindicatif. L'auteur de ce commentaire : un étudiant vivant à Vandoeuvre-lès-Nancy. C'est alors que le placement sous surveillance commence, avant deux perquisitions menées au domicile de deux étudiants, dont l'auteur du message, le 9 décembre dernier. Les enquêteurs auraient trouvé une vidéo du marché de Noël de Strasbourg dans laquelle ils ont entendu : "et là, on tire".  

Quatre des cinq suspects relâchés

Une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, afin de "vérifier s'il y avait un projet terroriste, quel était son état d'aboutissement et la ou les cibles, le cas échéant", détaillent les autorités. Parmi les cinq personnes interpellées et âgées de 20 à 23 ans, quatre ont été relâchées samedi soir, selon une source policière. La garde à vue de la cinquième personne a quant à elle été prolongée, dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Selon une information du Parisien, l'un des suspects appartiendrait à la mouvance salafiste, et tous auraient visité Strasbourg. Vendredi 21 décembre, jour des interpellations, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, appelait les préfets au "maintien d'une extrême vigilance", en raison du "niveau élevé de la menace terroriste qui continue de peser". Pour rappel, un attentat avait déjà fait cinq morts et une dizaine de blessés sur le marché de Noël de Strasbourg, en 2018.