Violences des mineurs : que propose le rapport sur le fléau des armes blanches chez les jeunes ?
L'instauration de caméras, l'interdiction à la vente de certaines armes ou encore, l'interdiction des portables dans les écoles… La vice-présidente de l'Assemblée nationale, Naïma Moutchou, est revenue sur l'antenne de BFMTV-RMC sur le rapport qu'elle a rendu à François Bayrou sur la violence et l'usage des armes blanches chez les mineurs. Elle dresse d'abord un constat : "Une tendance qui est inquiétante", selon ses termes. "Vous avez ce phénomène où des adolescents tuent ou blessent d'autres adolescents avec des armes blanches", déplore la députée Horizons du Val-d'Oise. Elle évoque ensuite les chiffres de 2024 : 6 500 armes ont ainsi été saisies dans la seule agglomération parisienne.
Elle détaille ensuite l'évolution des personnes détentrices d'armes : "Depuis 2016, 20% des mis en cause pour le port d'une arme sont des mineurs (...) soit près de 3 000 jeunes par an", précise Naïma Moutchou. La députée appelle aussi à "une justice pénale immédiate et systématique" : "Il faut absolument un déferlement systématique pour les profils les plus dangereux", déclare-t-elle.
"Mieux protéger notre jeunesse"
Au total, 53 propositions sont énoncées avec cinq objectifs, cite Naïma Moutchou : "Mieux protéger notre jeunesse", "Renforcer et systématiser la réponse pénale", apporter "Une protection croissante des établissements scolaires" ou encore "Élargir et renforcer l'interdiction du port d'armes par les mineurs et leur vente". Pour ce faire, le rapport appelle notamment à interdire la vente en ligne des armes blanches, en interdire la détention et le port en les classant de catégorie A, rapporte encore BFMTV. Pour finir, selon Franceinfo, le rapport demande aussi à être vigilant sur la santé mentale des jeunes. "Une expertise psychiatrique dans les 24 à 48 heures [...] à partir des tout premiers signalements de désordre psychologique", est ainsi été proposé.
Les différentes recommandations du rapport doivent encore être étudiées par le gouvernement. L'une des mesures demandées est celle de l'obligation de "la saisine du conseil de discipline dès lors qu'un élève est en possession d'une arme par nature ou par destination sans motif légitime."