Botulisme : six hospitalisations dans le Maine-et-Loire, la cause identifiée
Six cas de botulisme ont été identifiés près de Cholet (Maine-et-Loire), selon l'Agence régionale de santé, ce mercredi 16 juillet 2025. Dans son communiqué, l'agence fait état de "symptômes sévères entre le 7 et le 14 juillet nécessitant leur hospitalisation". La consommation de carottes "mises en bocal de façon artisanale" pourrait être à l'origine des contaminations.
L'ARS indique auprès du journal Le Parisien que "des couples de personnes retraitées qui ont partagé, à des moments différents, un gâteau à la carotte réalisé à partir de carottes mises en bocal par l'un des couples" sont concernés. Des recherches sont en cours pour déterminer combien de personnes sont concernées au total. Aucun de ces aliments n'a en revanche été commercialisé.
Pour rappel, le botulisme est une affection neurologique aiguë provoquée par une toxine extrêmement puissante produite par une bactérie appelée "clostridium botulinium", indique l'ARS sur son site officiel. Des bactéries qui prolifèrent en l'absence d'oxygène, voilà pourquoi, les aliments sous vide, en conserve et les salaisons (charcuteries par exemple) fabriqués artisanalement ont davantage de chances d'être concernés. "Les toxines botuliques sont ingérées avec des aliments qui n'ont pas été transformés de manière appropriée et dans lesquels les bactéries ou leurs spores survivent et produisent des toxines", abonde l'ARS.
Le ministère de l'agriculture rappelle que "le botulisme est une maladie très rare, avec 0,5 cas par million d'habitants par an en France, mais elle peut entraîner la mort si elle n'est pas soignée à temps". Les symptômes eux, sont variés : signes digestifs précoces pouvant être fugaces (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue ou double), sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution ou encore des symptômes neurologiques (fausses routes, paralysie plus ou moins forte des muscles). En revanche, il n'y a habituellement pas de fièvre.
Dans 5 à 10 % des cas, le botulisme est mortel. Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec une ventilation assistée. De plus, la maladie se déclare après une période d'incubation de 12 à 72 heures en moyenne (quand il est d'origine alimentaire), précise l'ARS.