Loyers : pourquoi ça remonte ?
Le niveau des prix des loyers facturés repart à la hausse. L'augmentation a été de 2,4 % sur les onze premiers mois de l'année 2012, alors qu'elle n'était que de 1,2 % sur les huit premiers mois de l'année, selon l'étude réalisée par l'observatoire Clameur. La hausse des loyers s'est donc considérablement accélérée cette fin d'année, dépassant largement les 1,9 % d'inflation. Pour quelle raison ? Tout simplement "en raison de l'insuffisance de l'offre constatée" indique l'étude.
En d'autres termes, il y davantage de personnes en demande de locations que de biens proposés sur le marché. Ce déséquilibre entre l'offre et la demande explique également les grandes disparités en fonction des régions. Ainsi les loyers des nouveaux baux ont avant tout fortement augmenté en Ile-de-France (4,9 %) et en Aquitaine (3,6 %), alors que cette augmentation n'est que de 1,6 % sur l'ensemble des villes de province. A Paris, le marché est particulièrement tendu, avec une hausse des prix de 5,6 %. Juste derrière, Toulon (5,4 %), Argenteuil (5,4 %), Saint-Denis (5,4 %), Besançon (4,1 %) et Bordeaux (3,3 %) constituent les autres villes pour lesquelles les demandes de location sont les plus fortes et dans lesquelles la hausse des prix s'accélère le plus.
Par ailleurs, l'étude n'exclut pas que la hausse des loyers sur l'ensemble du territoire puisse également s'expliquer par rapport "aux évolutions futures des recettes locatives". En clair, certains propriétaires auraient augmenté plus significativement que d'habitude les loyers avant d'être contraints par la loi. Dans 38 agglomérations en effet, depuis le 1er août, les hausses de prix à la relocation sont encadrées. Il est désormais impossible à un propriétaire d'augmenter le loyer de son bien lors d'une nouvelle location à un niveau supérieur à celui de l'indice de référence des loyers, soit 2,15 % au troisième trimestre.
EN VIDEO : En juin, Cécile Duflot, ministre du Logement, expliquait la nature du décret sur l'encadrement des loyers