Quelles "sanctions" prises pour inciter à l'emploi des seniors ?
Le report de l'âge légal de départ à la retraite, de 62 ans à 64 ans, est l'un des points centraux de la réforme des retraites présenté par le gouvernement. L'annonce de ce report (couplé à un passage plus rapide à 43 ans de cotisation dès 2027 au lieu de 2035) a conduit à de nombreuses questions sur l'emploi des seniors en France, avec le spectre du chômage lors des dernières années de vie active et comme conséquence une baisse des pensions de retraite.
Confronté à ces doutes et questions, le gouvernement a tenté de rassurer ce lundi 23 janvier lors de la présentation du projet de réforme en Conseil des ministres, point préalable à l'arrivée du texte sur les bancs de l'Assemblée Nationale dès février. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a donné quelques précisions ce lundi, assurant qu'un "index d'emploi des seniors" serait créé dès fin 2023 pour toutes les entreprises de plus de 300 employés. Des sanctions seront prises à hauteur d'une amende équivalente à 1% de la masse salariales pour les entreprises qui ne mettraient pas en place cet index et ne le publieraient pas.
Cette annonce reprend grosso modo le principe des sanctions déjà existantes pour les entreprises ne publiant par d'index de l'égalité professionnelle homme-femme. Relancé, Olivier Dussopt a ajouté que la question de l'emploi des seniors devait être "un objet de négociations dans les entreprises". Il faudra qu'on regarde ensuite comment les entreprises évoluent ", a-t-il conclu.