Le montant du chômage baisse pour six millions de Français : voici la nouvelle règle à connaître
C'est un coup dur pour 6 millions de Français. Alors que le mardi 1er avril 2025 marquera l'augmentation de plusieurs aides sociales, à commencer par le Revenu de solidarité active (RSA), il sera également synonyme d'une mauvaise nouvelle pour près de 10% de la population. Et ce n'est pas une mauvaise blague digne du traditionnel poisson d'avril.
Annoncé depuis plusieurs semaines, ce changement vient léser tous les chômeurs, qu'importe leur âge, leur parcours ou encore leur dernière rémunération. À partir du 1er avril, le montant de l'allocation versée au titre du chômage, appelée allocation de retour à l'emploi (ARE), va en effet diminuer.
Dans le cadre des économies budgétaires qu'ont souhaité mettre en place les derniers gouvernements, une coupe a été effectuée dans le budget de France Travail, le nouveau nom de Pôle Emploi, au détriment des personnes sans emploi.
Jusqu'ici, une personne au chômage percevait une allocation correspondant à un montant quotidien, multiplié par le nombre de jours du mois. Ainsi, en janvier, elle a touché 31 fois le montant journalier, 28 fois en février etc… Mais désormais, le mode de calcul diffère.
À compter de ce mois d'avril, les chômeurs recevront toujours la même somme, chaque mois, qu'importe le nombre de jours qu'il contient. Si les pouvoirs publics saluent ce lissage permettant de stopper les variations en fonction du nombre de jours, ce nouveau calcul est au désavantage des allocataires puisque la règle a été fixée à 30 jours par mois, même pour les mois qui en comptent 31.
Ainsi, une personne qui passera un an complet au chômage entre avril 2025 et avril 2026 perdra cinq jours d'allocations sur l'année (12 mois x 30 jours). Pour une allocation journalière moyenne de 42 euros bruts (chiffres de France Travail), cela représente une perte de 210 euros dans le budget annuel de la personne. Ce qui n'est pas anodin quand on connaît la précarité qu'entraîne le chômage.
Cette nouvelle règle va s'appliquer aux nouveaux chômeurs comme aux personnes déjà au chômage. Celle-ci sera en vigueur pendant au moins quatre ans, jusqu'au 31 décembre 2028.