Bonus écologique auto : quand l'Etat touche le pactole

Bonus écologique auto : quand l'Etat touche le pactole Le bonus-malus écologique, qui taxe les automobiles les plus polluantes et favorise l'achat de véhicules propres, a rapporté gros à l’Etat en 2014 : 141 millions d’euros. C’est une première pour le dispositif lancé en 2008.

[Mis à jour le 3 juin à 17h47] Le bonus-malus écologique n’est pas seulement bon pour l’environnement, il devient également une affaire juteuse pour l’Etat. Lancé en 2008, la mesure vise à taxer les acheteurs de voitures neuves aux fortes émissions de CO2 et à l’inverse à récompenser par un bonus ceux qui investissent dans un véhicule propre. Les premières années ont coûté cher : 214 millions de déficit en 2008, 525 et 521 en 2009 et 2010. 2012 et 2013 avaient vu un retour à l’équilibre mais c’était dû en 2013 à un versement budgétaire de 80 millions par le ministère de l’Ecologie. 2014 renverse totalement la tendance : +141 millions pour l’Etat ! Sans aucune aide cette fois…

"Le bonus-malus écologique, une très bonne affaire pour le gouvernement"

Quelles en sont les raisons ? Les barèmes ont été réévalués fin 2013. Et les conditions pour obtenir le bonus sont plus restrictives alors que ceux du malus ont également été revus. Conséquence, les taxes liées au malus ont rapporté 65 millions d’euros de plus que prévu (355 millions d’euros au total), soit 24% ! Dans le même temps, la baisse des ventes des véhicules hybrides (-8%), concernés avec les véhicules électriques au premier lieu par le bonus écologique, a entraîné une économie substantielle de 37 millions. 43 046 véhicules ont bénéficié du bonus selon Les Echos qui s’appuient sur les chiffres de la Cour des Comptes, soit 5600 de moins qu’en 2014. Voilà comment au final le bonus-malus écologique se révèle une bonne affaire pour les comptes 2014 de l’Etat. Les 141 millions amassés ont en effet contribué à réduire le déficit.