La courte mais belle saga des Pegaso

La courte mais belle saga des Pegaso Ces voitures espagnoles grand luxe et sportives sont sorties juste après-guerre. Retour sur une légende méconnue du grand public, mise en lumière à l'occasion de Rétromobile 2015.

De 1951 à 1956, l’ingénieur espagnol Wilfredo Ricart, ancien chef de projets chez Alfa Romeo, devenu directeur technique pour le constructeur espagnol  de camions et de bus E.N.A.S.A., conçoit 86 modèles de berlines Pegaso, dans le but secret de concurrencer les productions d'Enzo Ferrari. De ses modèles il n’en reste aujourd'hui que la moitié environ. Le salon Rétromobile, qui s'est tenu du 4 au 8 février à Paris, en a présenté une douzaine en exclusivité. L’occasion de revenir sur l'histoire de ces automobiles en avance sur leur temps.

Exposée pour la première fois en octobre 1951 au Grand Palais de Paris, la toute nouvelle Pegaso Z-102 provoque la surprise générale autant par sa recherche esthétique que ses performances techniques. Née au moment où l’Espagne franquiste se reconstruit après la fracture de la Guerre civile, elle suscite aussi la polémique par sa référence au luxe. Wilfredo Ricart se place sur le terrain du grand tourisme avec ce modèle animé par un huit cylindres à quatre arbres à cames, commandés par une cascade de pignons. Véritable vitrine technologique, elle fait sensation auprès des autres constructeurs.

A partir de 1952, Wilfredo Ricart fait appel aux carrossiers les plus convoités de l’époque tels que l’Italien Touring, le Français Saoutchik et l’Espagnol Serra qui améliorent l’élégance et allègent le poids des voitures. Dès lors, de nouvelles Pegaso sont présentées chaque année au Salon de Paris jusqu’à la fin de leur production en 1956.

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