Pourquoi Sara Forestier porte-t-elle plainte contre Nicolas Duvauchelle ?
L'actrice Sara Forestier a signé son retour au cinéma fin 2024 pour le film Trois amies. Cela faisait plusieurs années que la comédienne s'était éloignée des plateaux de cinéma, expliquant sur le plateau de Quotidien avoir "besoin de se reconstruire" après avoir été "giflé par un acteur". Depuis le tournage du film Bonhomme en 2017 (film qu'elle a quitté suite à l'incident qu'elle dénonce), Sara Forestier accuse l'acteur Nicolas Duvauchelle de l'avoir giflée.
Ce mardi soir dans l'émission A l'air libre de Médiapart, Sara Forestier a confirmé avoir porté plainte contre l'acteur en mars 2023 pour des faits de violence. Ce dernier a démenti les accusations dans plusieurs messages publiés sur les réseaux sociaux le 8 novembre, la qualifiant de "mythomane" et de "fausse victime". "Je suis droit dans mes bottes, je ne l'ai jamais giflée", assure-t-il.
L'actrice a réagi auprès de Médiapart le 3 décembre, estimant qu'il s'agit de "mensonges diffamants" auprès de Médiapart ce mardi soir. "Je sais ce que j'ai vécu", assurait-elle au micro de Médiapart. "Il me gifle, je dis devant tout le monde : 'Il m'a giflé, vous m'emmenez immédiatement au commissariat'". Elle a fait savoir au média d'investigation qu'elle entend porter plainte en diffamation contre l'acteur cette semaine.
Une enquête ouverte
Le parquet de Paris a confirmé ce mercredi 4 décembre qu'une plainte avait été déposée le 31 mars 2023 par Sara Forestier auprès du parquet de Privas. Depuis le 30 août 2024, c'est le parquet de Paris qui s'est saisi de l'affaire, "après plusieurs carences de la plaignante, à qui des précisions avaient été demandées. Celle-ci a dénoncé une gifle et des insultes sur un tournage qui avait eu lieu environ six ans auparavant (sans date, lieu, témoin ni caractère conjugal précisé)." Le commissariat du 11e arrondissement a été saisi de la suite des investigations.
Nicolas Duvauchelle a déjà fait l'objet de plaintes pour violences ou menaces de la part d'anciennes compagnes, précise le ministère public. En revanche, il ajoute qu'elles ont été classées "au motif qu'aucune infraction n'était suffisamment caractérisée, en mai 2016, mai 2019, juillet 2021".