Le tour de la question : la France, championne du monde de la ronchonnerie

Mal du siècle ? Fatigue temporaire ? Maladie chronique ? Autant de questions auxquelles de nombreuses études ont tenté de répondre. Car c'est un fait, la France est le premier pays de la ronchonnerie et elle ne s'en cache pas !

Indignez-vous !, Casse-toi pov'con !, Piratons la démocratie, De la guerre en philosophie... Attention, les nouveaux pseudo-intellectuels français se rebellent contre ce monde oppressant auquel ils appartiennent ! C'est un fait, la France va mal, et on vous le fait savoir : http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/depression/8187-sante-mentale-francais-enquete2004.htm.

Eh oui, fidèle à sa réputation, le Français d'aujourd'hui est grognon quelles que soient ses conditions de vie, de travail et de repos. Toutefois, on aura beau le lui reprocher, Monsieur Dupont est trop fier de ses gênes de râleur et persiste dans sa maîtrise de la mauvaise foi http://www.thefrenchraleur.com/.

Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'il existe plusieurs catégories de grincheux. A laquelle appartenez-vous ? Pour vous aider, un top 5 des rouspéteurs :

I – Le jeune

En tête du classement, on retrouve tout naturellement le jeune qui rafle la première place du podium sans l'avoir volée. Jamais content, toujours persécuté, sans cesse lésé par le gouvernement et dédaigné par les actifs et les retraités, le jeune ronchonne au même titre que l'ours grogne.

      Qui est-il ? L'étudiant anar du lycée ou de l'université. Il peut même provenir du collège depuis quelques temps. Les nouvelles recrues sont facilement malléables, et finalement l'union fait la force. Par ailleurs, il se fait facilement porte-parole de tous les problèmes de la terre.

      Quel est son mode opératoire ? La manifestation et le blocage des établissements scolaires.

      Sa phrase fétiche : "Vive Trotski !"

      Comment remédier à son mal-être ? En ne supprimant pas les postes d'enseignants tout en réduisant le nombre d'heures de cours, en ne réformant pas la retraite, en abolissant le chômage tout en augmentant les salaires pour un régime de 25h, en sauvant les baleines.

      Dans la même catégorie : le drogué, le jeune chômeur.

 

II – Le vieux

Talonnant le jeune, voici le vieux. Acariâtre et désagréable, il s'étonne de finir sa vie seul alors qu'il n'a de cesse de bougonner.

      Qui est-il ? Le ronchon qui vit dans son coin et qui ne veut pas avoir affaire aux autres tout en fourrant son nez dans les affaires des autres. Sa victime préférée est d'ailleurs le jeune sous prétexte que ce dernier n'est qu'une feignasse. Il s'en prend également facilement à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un immigré.

      Quel est son mode opératoire ? Râler constamment pour des petits riens, persécuter la jeunesse, sans cesse se comparer à la génération nouvelle.

      Sa phrase fétiche : "La jeunesse d'aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était ! Moi, à ton âge..."

      Comment remédier à son mal-être ? En installant la clim en cas de grosse chaleur à défaut de ne pouvoir contrôler la météo (sûrement la faute des jeunes, encore...), en écoutant leurs histoires sur la guerre, en obligeant leurs petits-enfants à leur rendre visite.

      Dans la même catégorie : l'intolérant, l'eurosceptique.

 

III – Le conducteur SNCF

Mardi matin. C'est le troisième train qui est supprimé en l'espace d'une heure parce que le conducteur SNCF est en grève. Joli pléonasme soit dit en passant.

      Qui est-il ? L'éternel gréviste du mardi qui s'exprime sous les traits de Bernard Thibault. Mécontent de ses conditions de travail, il revendique moins d'heures de conduite et davantage d'indemnités parce qu'appuyer sur un bouton, c'est dangereux.

      Quel est son mode opératoire ? Supprimer des trains aux heures de pointes pour que les usagers s'entassent dans les wagons et râlent à leur tour, prolonger une grève au dernier moment, sévir quand on a un entretien super important, s'allier aux contrôleurs pour qu'ils soient davantage présents en période de grève étant donné que les usagers se croient en droit de ne plus rémunérer un service qui fonctionne une fois sur dix.

      Sa phrase fétiche : "Défendons le service public ferroviaire pour tous", hypocrites...

      Comment remédier à son mal-être ? On ne peut pas, le cheminot est un éternel insatisfait. Il faut donc passer son permis et se lever tôt pour éviter les embouteillages.

      Dans la même catégorie : le conducteur RATP, le futur retraité.

 

IV – Le Parisien

Morose et tirant sans arrêt une tête de 3km de long à force de vivre dans le métro, le Parisien est le prototype du spécimen qui ne sourit jamais. Stressé et toujours pressé, il est également résident de la capitale des manifestations, ce qui n'est pas pour arranger son cas.

      Qui est-il ? Le type en costar snob qui ne cède pas sa place dans les transports à la femme d'à côté qui est sur le point d'accoucher, la mégère assise sur un strapontin qui préfère qu'on lui marche dessus plutôt que de se lever, le jeune qui râle parce que la petite vieille devant lui avance trop lentement et prend toute la place sur le trottoir, le fou du volant qui n'arrive pas à décoller sa main du klaxon...

      Quel est son mode opératoire ? Râler, pester, bougonner, donner des coups de coudes pour se défouler à tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route, insulter tout ce qui bouge, bref, communiquer sa joie de vivre.

      Sa phrase fétiche : "Je suis un homme pressé-é-é !"

      Comment remédier à son mal-être ? En inventant la téléportation, en créant des trottoirs à usager unique, en l'envoyant à la campagne, en créant un métro qui sent bon, en arrêtant de le traiter de " Parigot tête de veau ", s'appeler Marie Dinkle.

      Dans la même catégorie : Le non-parisien qui passe la journée à Paris.

V – L'habitant de la maison des secrets

Secret Story, c'est reparti. De nouveaux candidats et de nouveaux secrets vont hanter les postes de télévision cette année encore, pour le plus grand bonheur des intellos. Surtout que l'habitant de la maison des secrets est très... spécial.