Méningite : les collégiens pourront se faire vacciner à l'école cette année

Méningite : les collégiens pourront se faire vacciner à l'école cette année Alors que les cas de méningites ont été exceptionnellement nombreux en 2024 et début 2025, la vaccination est particulièrement importante. Les enfants et jeunes adultes sont concernés.

La méningite touche surtout les enfants et les jeunes. Cette maladie, qui est une inflammation des tissus qui entourent le cerveau et la moelle épinière, peut être très grave. Elle est particulièrement dangereuse lorsqu'elle est bactérienne. La méningite peut notamment être provoquée par une bactérie, le méningocoque. "La vaccination est le meilleur moyen de se protéger des méningites bactériennes", rappelle l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Un vaccin obligatoire chez les nourrissons, et recommandé chez les adolescents

Suite à une augmentation des cas d'infections à méningocoques en 2024 et début 2025, "la stratégie de vaccination a été intensifiée", d'après le ministère de la Santé. Celui-ci avait en annoncé en avril 2025 certains changements. D'abord, chez les enfants, la vaccination obligatoire des nourrissons contre les méningocoques B et ACWY est étendue jusqu'à 2 ans, "y compris ceux ayant déjà été vaccinés contre le méningocoque C". Il est également recommandé un rattrapage vaccinal contre les mêmes méningocoques pour les enfants jusqu'à 5 ans.

Chez les adolescents, la vaccination contre les méningocoques ACWY est recommandée entre 11 et 14 ans. "Le déploiement de cette vaccination se fera notamment dans le cadre de la campagne nationale de vaccination au collège de façon concomitante avec la vaccination contre les papillomavirus (HPV)", a précisé le ministère. Aussi, chez les 15-24 ans, un rattrapage vaccinal contre les méningocoques ACWY est recommandé, et le vaccin contre le méningocoque B peut leur être proposé.

Déjà, depuis le 1er janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques B et ACWY est obligatoire chez les nourrissons. Le schéma vaccinal est de trois doses pour le méningocoque B (à 3, 5 et 12 mois) et de deux doses pour les méningocoques ACWY (à 6 et 12 mois). Les vaccins obligatoires et recommandés sont remboursés à 65 % par l'assurance maladie.

Un record du nombre d'infections depuis 2010

La vaccination est particulièrement importante alors que les infections à méningocoque (méningites ou septicémies) augmentent depuis 2022. Elles ont été particulièrement nombreuses en 2024 : 616 cas ont été déclarés dans l'année, "soit le nombre annuel de cas le plus élevé depuis 2010" d'après Santé publique France. Début 2025, la tendance à la hausse a continué, avec 95 cas en janvier et 89 en février "soit un niveau très supérieur à ce qui était observé pour la même période de l'année au cours des saisons précédentes". 

Nombre de cas d’infections invasives à méningocoque par mois en France © Santé publique France

Quels sont les symptômes d'une méningite ?

Les symptômes d'une méningite, chez l'enfant et l'adulte, sont généralement : 

  • fièvre, 
  • maux de tête intenses, 
  • nausées ou vomissements, 
  • raideur de la nuque, 
  • fatigue importante, somnolence, 
  • parfois troubles de la conscience ou convulsions.

Chez les nourrissons, les symptômes sont plus difficiles à reconnaître. Il peut s'agir dune fièvre, de vomissements, de convulsions... Chez l'adulte comme l'enfant, une infection généralisée appelée purpura fulminans peut avoir lieu : elle se manifeste par des tâches hémorragiques sous la peau. C'est un signe de gravité, qui impose une hospitalisation d'urgence. 

Quels sont les traitements d'une méningite ?

Une méningite nécessite une hospitalisation. Une ponction lombaire est menée pour confirmer le diagnostic et préciser l'origine de l'infection, qui peut être virale, bactérienne ou même fongique. Une infection virale est généralement bénigne, et guérit spontanément sans traitement. Par contre, même si elle peut être soignée avec des antibiotiques, "la méningite bactérienne est particulièrement préoccupante. Environ une personne sur six atteintes de ce type de méningite en meurt et une sur cinq présente des complications graves", précise l'OMS.

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