Symptômes, variants, situation en France... 4 questions sur le mpox appelé aussi variole du singe
Un premier cas du clade Ib du mpox a été détecté en France début janvier 2025. La patiente, qui avait été en contact avec des personnes de retour d'Afrique, avait été prise en charge et isolée à l'hôpital à Rennes. Le ministre de la Santé Yannick Neuder avait informé la presse que la patiente "n'a pas de symptômes, n'a pas d'état de gravité". Le ministre s'était montré rassurant : "Il n'y a pas d'inquiétude à avoir". Depuis, la femme a pu reprendre le travail et "se porte bien", d'après des informations transmises à l'AFP par l'Agence régionale de Santé de Bretagne le 29 janvier 2025. "Elle ne présente plus de risque de contamination", selon l'Agence. Globalement, que sait-on de ce virus, de sa circulation, des symptômes courants ? Voici quelques éléments de réponse.
Qu'est-ce que le mpox ?
Le mpox est le virus anciennement appelé "variole du singe" ou encore "monkeypox". Depuis 2022, il a été à l'origine d'importantes épidémies, principalement en Afrique. Le mpox est une zoonose, c'est-à-dire une maladie qui est transmise par les animaux. Mais elle peut également se transmettre entre humains, par contact direct (notamment lors de rapports sexuels) et indirect, par le biais d'objets contaminés.
Qu'est-ce que le clade Ib, évoqué avec le premier cas signalé en France ?
Il existe plusieurs "clades", des sous-types du mpox. Deux clades différents ont circulé depuis 2022 : le clade II et le clade Ib. Si le clade II a été a l'origine de l'épidémie en Afrique en 2022 (et circule toujours dans plusieurs régions du monde, dont l'Europe), c'est le clade Ib qui est source d'inquiétude aujourd'hui. Cette nouvelle souche circule depuis fin 2023 en Afrique, principalement en République démocratique du Congo. Mais elle s'est propagée à de nombreux pays africains, et même à d'autres régions du monde, jusqu'en France. Plusieurs cas de cette nouvelle souche avaient déjà été détectés en Europe en 2024 : en Suède, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique. Face à la circulation du clade Ib, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait déclenché une "urgence de santé publique de portée internationale" en août 2024. Une des inquiétudes majeures est que "le clade I tend à être plus sévère que le clade II", d'après les centres africains de contrôle des maladies.
Quels sont les symptômes du mpox ?
Le mpox provoque, "généralement dans la semaine" après l'exposition au virus d'après l'OMS : des éruptions cutanées sur l'ensemble du corps, de la fièvre, des maux de gorge, des douleurs musculaires et un gonflement des ganglions lymphatiques. Ces symptômes "durent généralement 2 à 4 semaines" selon l'OMS, mais peuvent durer plus longtemps, ou être plus graves, chez des personnes fragiles, notamment celles qui ont un système immunitaire affaibli. Les complications possibles sont une pneumonie, une infection bactérienne de la peau, du sang, ou encore du cerveau.
Que sait-on de la situation en France ?
Seul un cas de clade Ib a été détecté en France. Le clade II lui circule à bas bruit en France depuis le début de l'épidémie en 2022 : plus de 200 cas ont été déclarés en 2024, mais aucun décès. Heureusement, il existe un vaccin efficace contre le mpox. Le ministère de la Santé rappellait d'ailleurs dans un communiqué publié le 7 janvier 2025 "l'importance de la vaccination pour les publics cibles. La vaccination est recommandée à titre préventif en préexposition pour les personnes à haut risque d'exposition, et à titre réactif pour les personnes contacts à risque".