"Les yeux grands fermés" sur TF1 : une histoire d'abus a inspiré ce téléfilm avec Muriel Robin
Diffusé sur TF1, "Les yeux grands fermés" brise le tabou de l'inceste et dénonce les agressions sexuelles sur les enfants. L'histoire vécue par la scénariste a inspiré ce téléfilm.
TF1 propose une soirée événement mais difficile autour de l'inceste. Ce lundi 2 octobre, à 21h10, les téléspectateurs pourront découvrir sur la première chaîne "Les yeux grands fermés", un téléfilm porté par Muriel Robin et Guillaume Labbé. L'actrice et humoriste y incarne une grand-mère alertée par le mal-être de son petit-fils. Une question se pose alors : et si son père abusait de lui ?
Il est rare de voir, à une heure de grande écoute sur l'une des chaînes principales de la TNT, des programmes qui abordent un sujet tabou dans la société. Emilie Marsollat, qui a elle-même été confrontée à la question de l'abus sur son propre enfant, s'est inspirée de la situation qu'elle a vécu pour écrire le scénario.
Dans une interview au Parisien, la scénariste raconte qu'elle s'est battue pendant deux ans pour que son fils soit reconnu comme une victime d'abus sexuels. Alors âgé de deux ans, son petit garçon parle du "grand zizi" d'un homme sur son lieu de garde. Elle décide de le retirer de cet endroit, avant de faire le lien entre plusieurs signes de mal-être montré par son enfant et ce qu'il vient de lui raconter.
"Il y a des choses simples à changer"
Mais lorsqu'elle alerte les institutions, la réponse espérée n'est pas satisfaisante, puisqu'on l'invite à faire preuve de grande prudence voire se montre hostile face à ses accusations. Elle se voit menacé de perdre la garde de son fils si elle continue de remettre en cause l'institution. Des psychologues finissent par faire un signalement, mais l'agresseur n'a jamais été condamné, nous raconte Le Parisien.
"J'ai une infinie gratitude pour les gens qui nous ont aidés à ce moment-là", note-t-elle cependant, avant d'appeler à des changements dans la manière dont doit être dénoncé un abus sur enfant : "Il y a des choses simples à changer, comme préconisé par la Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) : faire bénéficier les parents protecteurs de la présomption d'innocence, motiver le courage chez les médecins et, à l'inverse, les sanctionner s'ils ne signalent pas un enfant en danger."