Luc Carvounas à propos d'Emmanuel Macron : "C'est En marche sur la tête !"

Luc Carvounas à propos d'Emmanuel Macron : "C'est En marche sur la tête !" Luc Carvounas, fidèle soutien de Manuel Valls, estime qu'Emmanuel Macron a créé un parti "attrape-tout".

Et si Manuel Valls ne remportait pas la primaire de la gauche ? Que feraient ses supporters : soutenir le candidat PS coûte que coûte ou se tourner vers Emmanuel Macron ? La question ne se pose pas pour Luc Carvounas, sénateur-maire d'Alforville et ami de longue date de l'ancien Premier ministre. "Je soutiendrai de toutes mes forces le candidat qui sortira victorieux de cette primaire", martèle-t-il sur le plateau de .pol, la webémission de Linternaute.com, le JDD, le Lab et le Huffington Post. "Ma famille c'est le PS", dit-il encore. "Il y a eu un congrès qui a créé après la SFIO le Nouveau parti socialiste en 1969 à Alfortville, la ville dont je suis maire et où je suis né. C'est mon histoire et elle ne se retrouve pas dans l'histoire d'autres candidats qui se disent ni de droite ni de gauche, attrape-tout et pour tout".

"Luc Carvounas sur Emmanuel Macron"

Luc Carvounas est manifestement très remonté contre Emmanuel Macron, qui devrait présenter 577 candidats aux législatives selon L'Opinion. "Il a inventé un nouveau registre de la vie politique, lui qui est contre le système, c'est un parti politique attrape-tout. En gros, vous pouvez avoir la double appartenance - vous pouvez être En marche et LR, En marche et UDI, En marche sur la tête et En Marche et PS. Moi je pense qu'on est plutôt sur En marche sur la tête", affirme ce fidèle de Manuel Valls. D'après lui, Emmanuel Macron a une idée derrière la tête avec ces législatives. "Monsieur Macron, qui se dit le candidat de l'antisystème, est dans le système. Et lui qui dit qu'il ne veut pas de parti politique, il a créé un parti politique. Il va avec toutes les méthodes des partis politiques présenter des candidats pour aller chercher des deniers publics", affirme-t-il.

Mais en juin, il ne sera pas question de plier devant les candidats en Marche pour Luc Carvounas. "Chacun prend ses responsabilités, il ne faut pas inverser les choses. Ce n'est pas nous qui sommes les attaquants dans cette histoire". Jean-Christophe Cambadélis avait d'ailleurs promis que les socialistes qui soutiendront Emmanuel Macron seraient exclus du parti. Luc Carvounas précise que les têtes commenceront à tomber au lendemain du second tour de la primaire de la gauche.