UMP : pour qui roulent (financièrement) les députés fillonistes ?

UMP : pour qui roulent (financièrement) les députés fillonistes ? Chaque année, les députés accordent des aides publiques au parti qu'ils choisissent. Depuis la création du groupe parlementaire de Fillon, l'UMP craignait que des élus de son camp roulent pour un autre parti. Qu'ont-ils fait ?

Tous les élus de l'Assemblée nationale avaient jusqu'au 30 novembre pour choisir à quel parti ils accordaient l'aide publique allouée pour leur mandat. Cette aide institutionnelle dite de "rattachement", qui permet de participer au financement des partis, est fixée à 42 000 euros par parlementaire. Chacun décide d'accorder, librement, cette somme au parti qu'il entend soutenir. Or, depuis la création du groupe parlementaire de François Fillon, le "Rassemblement-UMP", les inquiétudes étaient tangibles au sein de l'UMP. Il faut dire que certains fillonistes ont fait part de leurs hésitations à verser leur aide au parti dirigé - pour l'heure - par Jean-François Copé.

L'Assemblée nationale a mis en ligne la liste des "rattachements", rendant ainsi public le choix de chaque parlementaire. Il s'agit d'une première dans l'histoire de la République, puisque auparavant, cette liste était confidentielle et n'était pas communiquée. Les dirigeants de l'UMP ont ainsi pu se rassurer, les soixante-treize députés "dissidents" ont bien accordé leur aide de "rattachement" au principal parti d'opposition. L'UMP, qui connait par ailleurs des difficultés financières, engrange ainsi près de 3 millions d'euros.

Le rattachement à l'UMP n'était pas du tout acquis la semaine dernière. D'ailleurs, puisqu'il il convient à chaque député d'accorder comme il le souhaite l'aide publique dont dépend son mandat, certains élus ont fait des choix plutôt inattendus. Ainsi, le parlementaire UMP Lionel Lucas a choisi de se rattacher à "Debout la République", le parti de Nicolas Dupont-Aignan, pour saluer "son combat courageux sur l'Europe", ajoutant que "l'UMP, en la matière, ne fait pas de place aux thèses souverainistes. L'héritage pasquao-séguiniste y a largement disparu. Et c'est un petit parti, c'était aussi lui donner un droit à l'existence". 

EN VIDEO : Malgré la "dissidence" des fillonistes, Jean-François Copé estime qu'il y a un climat "cordial" et "positif" dans les discussions entre François Fillon.

"Copé assure qu'il y a un climat "cordial et positif" avec Fillon"