Calais : la carte des villes d'accueil des migrants après le démantèlement de la jungle
[Mis à jour le 25 octobre 2016 à 9h04] Les centres d'accueil et d'orientations (CAO), créés en 2015 spécialement pour héberger les migrants de la jungle de Calais, disposent aujourd'hui de plus de 7500 places d'hébergement. Une capacité d'accueil décuplée depuis quelques semaines, pour trouver un point de chute à toutes les personnes qui s'entassent au nord ouest de la cité nordiste depuis des mois et qui ont commencé à être évacuées ce lundi. Car le démantèlement de ce qui était devenu le plus grand bidonville d'Europe est en cours. Il a commencé ce 24 octobre 2016, à l'aube, dans un relatif calme.
Mais où sont déplacés ces migrants devenus bien malgré eux un enjeu à la fois humanitaire et politique ? Les autorités n'ont pas officiellement communiqués sur le dispositif précis déployé. Mais la Cimade, association d'aides aux demandeurs d'asile, a mis en ligne une carte, réalisée à partir "de divers recensements auprès de la presse régionale ou des militants".
Les établissements d'accueil, anciens comme nouveaux, vont permettre de recevoir quelque 6500 personnes délogés de la "jungle de Calais" jusqu'à la fin de la semaine. Les migrants évacués ont été répartis en quatre files depuis le début des opérations : hommes seuls, femmes, mineurs et personnes vulnérables. Tous ont pu donner leurs préférences pour chacune des régions de France où sont répartis les CAO. Au total, près de 2000 personnes ont manifesté leur souhait de rester sur place. "Il y a un certain nombre de résistances", a fait savoir Pierre Henry, directeur de France Terre d'Asile, interrogé par Le Monde.
Un CAO situé à Loubeyrat, dans le Puy-de-Dôme, a été la cible d'actes malveillant dans la nuit de dimanche à lundi. Un incendie volontaire a légèrement endommagé le site. Le département auvergnat compte trois centres d'accueil et d'orientation.