Placer son argent à court terme Les placements risqués : actions, devises, or, produits dérivés

Le défaut d'un placement sécurisé c'est qu'il peut produire un gain peu attractif. Si vous souhaitez que les sommes versées vous rapportent plus, il faut alors vous diriger vers des placements plus risqués. Ce qui revient à accepter de perdre tout ou partie des sommes engagées. Il faut arbitrer entre le moment où le capital placé doit être disponible et celui nécessaire pour revenir à l'équilibre pour retrouver votre mise de départ. Plus vous êtes pressé de retrouver votre capital, moins vous avez de possibilité d'effacer l'impact d'une baisse des marchés.

Si vous acceptez de courir ce risque, vous pouvez vous tourner vers les actions. Pour les acquérir, il vous suffit d'ouvrir un compte-titres auprès de l'intermédiaire de votre choix, votre banque par défaut, et d'y affecter le capital que vous avez envie de faire fructifier. Reste ensuite à repérer les valeurs qui selon vous vont connaître une hausse supérieure à 5 %. Ce qui veut dire choisir aussi des valeurs à forte volatilité et savoir déjouer les pièges des marchés les plus courants. Pensez qu'il y a des frais de courtage à régler, à l'achat comme à la vente. Pour les plus aguerris et si le montant à placer se chiffre en plusieurs dizaines de milliers d'euros, les achats et les ventes peuvent avoir lieu au cours d'une même séance de cotation et en jouant de l'effet levier. C'est-à-dire acheter pour un montant plus élevé que celui que vous disposez. Ce qui permet de gagner plus si effectivement le titre s'affiche en hausse, mais aussi de perdre plus si le cours de Bourse baisse.

Au lieu des actions, vous pouvez acheter des devises en direct et les revendre quelques jours après. Là, vous aurez à régler des frais de change. Ce qui induit de bien calculer la hausse minimale d'une monnaie par rapport à une autre pour, au minimum, faire en sorte de n'avoir ni pertes ni gains. Il existe aussi l'or et les métaux, comme l'argent. Eux aussi peuvent être un choix d'investissement de court terme. Tout dépend du niveau de la spéculation qui les entoure et si vous préférez acheter en vrai ou des fonds ou des produits dérivés. Ainsi, il existe des Sicav monétaires, dont la rentabilité se base non pas sur les variations de valorisation d'une monnaie, mais sur les taux d'intérêt au jour le jour ou sur plusieurs mois. Il peut s'agir par exemple de l'Euribor . En effet, ces fonds investissent non pas sur les devises mais sur les achats de dettes à court terme tels que les bons du Trésor. Comme les taux sont actuellement bas, le rendement est peu élevé.

La tentation est alors de s'orienter vers des produits encore plus risqués : les produits dits dérivés comme les warrants ou les certificats. Les premiers sont des contrats qui permettent d'acquérir une option sur un titre coté (action, devise, matière première), acheter ou vendre à un cours et à une échéance connus à l'avance. A mesure que cette dernière approche et au fil de l'évolution du cours, le prix du warrant change. Il faut avoir les nerfs bien accrochés, le prix changeant aussi rapidement que l'humeur du marché. D'autant que rien n'oblige à exercer l'option, il est permis de revendre le contrat avant. Ce principe vaut aussi pour les certificats mais là il s'agit de miser sur l'évolution d'une action sans être actionnaire et pour un montant bien plus faible. Il existe des certificats sur les indices et sur les devises.