Aristide Briand : biographie courte, dates, citations

BIOGRAPHIE DE ARISTIDE BRIAND - Homme politique français, Aristide Briand est né le 28 mars 1862 à Nantes (France). Il est mort le 7 mars 1932 à Paris (France).

Biographie courte de Aristide Briand - Aristide Briand est un homme politique et diplomate français. Au terme de ses études réalisées à Saint-Nazaire, il revient à Nantes et devient clerc de notaire. Quelques années plus tard, il occupe le poste de directeur politique de "l'Ouest Républicain" et s'engage du côté des radicaux-socialistes. En mai 1888, il est élu conseiller municipal de Saint-Nazaire, mais démissionne au bout de quelques mois.

Grand défenseur de la grève générale, il se lie d'amitié avec Jean Jaurès et fonde avec lui le Parti socialiste français en 1901. Un an plus tard, il entre dans la Chambre des députés. Excellent orateur doté d'un charisme hors du commun, il est rapporteur de la célèbre loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. En mars 1906, il est nommé ministre de l'Instruction publique. Il connaît alors une carrière remarquable. Il est nommé 23 fois ministre, dont 17 fois ministre des Affaires étrangères. Il est également 11 fois président du Conseil à partir de 1909.

Pendant l'entre-deux-guerres, il constitue un personnage central de la diplomatie française. Il multiplie les interventions en faveur du rapprochement franco-allemand et de la paix en Europe. Il est notamment à l'origine des accords de Locarno, cinq traités signés en 1925 en vue de garantir la sécurité en Europe et les frontières allemandes. En reconnaissance de ses efforts, il reçoit en 1926 le prix Nobel de la paix conjointement avec son homologue allemand, Gustav Stresemann. Il quitte ses fonctions quelques mois avant sa mort, en 1932.

Aristide Briand : dates clés

9 décembre 1905 : Loi de séparation des Églises et de l'État
Le 9 décembre 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée sous l'impulsion d'Aristide Briand, député socialiste adepte de la laïcité. Cette loi constitue une véritable révolution en mettant fin à un siècle de concordat napoléonien. Si juifs et protestants acceptent assez bien cette réforme, il en va différemment de l'Église catholique, le pape Pie X la condamnant formellement. Le gouvernement Clémenceau aura ainsi à gérer la crise des inventaires des biens mobiliers de l'Église, ce qui donnera lieu à des manifestations de violence.
12 janvier 1922 : Démission d'Aristide Briand
Le président du Conseil Aristide Briand, constatant l'hostilité de ses ministres et du président Alexandre Millerand face à sa politique de réconciliation avec l'Allemagne, donne sa démission. Il sera remplacé par l'ancien président Raymond Poincaré favorable à une politique de "sécurité par la force". Il faudra attendre 1925, pour qu'Aristide Briand revienne au gouvernement.
11 mai 1924 : Le Cartel des Gauches au pouvoir
Socialistes du SFIO et Radicaux de gauche s’unissent pour former le Cartel des gauches et gagnent les élections législatives. La droite est prise d’une certaine terreur tandis que des transferts massifs de capitaux s’opèrent. Finalement, l’alliance est fragile. Elle ne parvient pas à enrayer la crise monétaire qui sévissait déjà et subit de nombreux changements. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succèderont à la tête du gouvernement jusqu’en 1926. Finalement c’est la droite qui revient alors au pouvoir en la personne de Raymond Poincaré.
16 octobre 1925 : Signature des accords de Locarno
La conférence de Locarno (Suisse) commencée le 5 octobre réunissant Aristide Briand pour la France, Arthur Chamberlain pour la Grande-Bretagne, Gustav Stresemann pour l’Allemagne, Benito Mussolini pour l’Italie et Emile Vandervelde pour la Belgique, aboutit à la signature des accords de Locarno. Ils garantissent les frontières établies lors du traité de Versailles (28 juin 1919). L'Allemagne s'engage à respecter l'accord concernant la zone démilitarisée de la Rhénanie et à ne pas violer les frontières de la Pologne et de la Tchécoslovaquie. En envahissant la Rhur en mai 1936, Hitler violera les accords de Locarno.
20 juillet 1926 : Édouard Herriot devient président du Conseil pour la seconde fois.
Après avoir provoqué la chute du gouvernement d'Aristide Briand, Édouard Herriot devient président du Conseil pour la seconde fois le 20 juillet 1926. Sa nomination fait suite à la tentative de Joseph Caillaux, alors ministre des Finances, de prendre les pleins pouvoirs financiers afin de contrer la baisse du franc. Le « gouvernement d'union nationale » voulu par Herriot ne résiste pas à la crise financière et est renversé le 21 juillet, remplacé par Raymond Poincaré.
27 août 1928 : Le pacte Briand-Kellog
Les représentants de quinze nations, réunis au Quai d'Orsay à Paris, signent le pacte Briand-Kellog par lequel ils renoncent solennellement à la guerre. Ce pacte est l'œuvre de trois "pèlerins de la paix", Aristide Briand, Frank Kellogg et Gustav Stresman, les ministres de Affaires étrangères de la France, des Etats-Unis et de l'Allemagne. Ce pacte marque l'apogée de la détente, les événements ultérieurs révéleront hélas son inanité.
7 mars 1932 : Décès d'Aristide Briand
Homme politique et diplomate français, Aristide Briand est né le 28 mars 1862 à Nantes. Plusieurs fois nommé président du Conseil, député et ministre, il a joué un rôle important dans les relations internationales au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il reçut un prix Nobel pour avoir participé à la réconciliation franco-allemande. Le nazisme est ensuite venu heurter ses projets diplomatiques. Il est décédé le 7 mars 1932 à Paris.

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