Européennes 2024 : Attal insatisfait de ses ministres ? Il remet les pendules à l'heure en Macronie
Alors que la majorité patauge dans les sondages, le Premier ministre Gabriel Attal a profité du comité politique de la campagne de Renaissance, ce mardi, pour faire passer plusieurs messages au sujet des Européennes.
Mardi 30 avril 2024, se réunissait le comité politique de la campagne pour les élections européennes de la majorité, au siège du parti Renaissance à Paris. L'occasion pour le Premier ministre Gabriel Attal de remettre les pendules à l'heure en Macronie. Le dernier sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale n'a effectivement rien de rassurant pour le parti présidentiel.
La liste du RN conduiteée par Jordan Bardella mène toujours la danse avec 32 % des intentions de vote. Valérie Hayer, représentante de la majorité arrive en deuxième position et est créditée de 15,5 % des intentions de vote, désormais talonnée de près par Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place publique (12 %). Dans ce contexte morose pour Renaissance, Gabriel Attal a tenté de reprendre les rênes.
"Pas de jour férié quand on est en campagne"
Les ministres ne seraient pas assez impliqués à son goût dans la campagne des Européennes. "Il faut se démultiplier là où c'est utile. Le 9 mai sera une très grosse mobilisation : chaque ministre devra faire un déplacement dans son périmètre ministériel pour valoriser le bilan européen". Le message est clair, le Premier ministre n'est pas satisfait. "Pas de jour férié quand on est en campagne" a-t-il demandé à ses ministres devant le premier comité politique de la campagne de la Macronie.
"On est les seuls à savoir où on veut emmener l'Europe"
Ce dernier estime également que les autres partis ne seraient pas engagés comme le sien en faveur de l'Europe. De plus, le Rassemblement national fait la course en tête, et plutôt largement, et pour couronner le tout, les Socialistes commencent à grignoter leur retard sur la candidate maison, Valérie Hayer. "On est les seuls à parler d'Europe. Pour la Nupes, c'est la primaire de l'élection de 2027 : Mélenchon et Glucksmann le disent. Ils sont tous contre le nucléaire, tous contre le plan de relance, tous contre le pacte asile immigration" de l'UE a-t-il indiqué. Voilà pourquoi, le plus jeune Premier ministre de la Ve République a sommé ses troupes à "parler d'Europe" et à "marteler" quatre thèmes plus importants que tout à ses yeux : l'agriculture, l'environnement, la réindustrialisation (chère au président de la République) et la défense.
Il en a également profité pour tenter de légitimer le programme européen et l'action du parti Renaissance : "On est les seuls à pouvoir vraiment faire avancer l'Europe. On est les seuls à savoir où on veut emmener l'Europe, contrairement aux "y'a qu'à, faut qu'on" à gauche et aux "un jour c'est oui, un jour c'est non" du RN" poursuit-il. Enfin, le chef du gouvernement regrettait que "chaque voix qui manque chez nous (pour Renaissnce, ndlr) est une voix pour le Frexit en pièces détachées".