Père-fille : cette relation à part De la fierté avant tout

Les papas sont-ils heureux d'avoir une fille ? La réponse est oui. Ils en sont fiers ! C'est le cas notamment de David, qui d'ailleurs a toujours voulu avoir une fille. Il explique : "Je ne voulais pas d'un garçon avec qui il y aurait des rapports sur le registre de la force et non de la douceur. Je vois ma petite femme grandir et j'en suis très fier. La fille s'affirme plus dans la douceur, la séduction et le charme."
Avoir une fille, c'est aussi le moment pour les pères de s'affirmer en tant qu'homme. Comme l'explique Albert : "Ma fille, c'est ma fierté. C'est mon premier enfant, celle avec qui j'ai vraiment commencé ma vie d'homme, le moment où je me suis vraiment senti responsable de quelqu'un."
Mais cela n'empêche pas les papas d'avoir peur pour leur petite protégée. "Je suis très fier de ma fille qui est très belle (elle a 5 ans) et en même temps, j'ai très peur pour elle de l'avenir. J'espère qu'elle aura un fort caractère pour affronter la vie."
Certains pères aiment tellement leurs filles qu'ils en arrivent même à être jaloux comme pour Albert, "les 17 premières années furent merveilleuses, une complicité, un échange, un immense amour et puis cette année un petit copain un peu plus présent que les autres est arrivé et c'est le chaos. (...) Je suis jaloux de son mec qui me l'enlève. Mais malgré tout ça, elle rentre en fac de droit et je suis encore fier d'elle, fier de ma princesse." 

Et au quotidien ?
Daniel ne supporte pas d'être loin de sa fille : "Si je ne vois pas ma fille dans la journée, je lui envoie des sms et elle me répond illico. On ne peut se passer l'un de l'autre." Pour Jean-Luc, c'est pareil : "Même si durant quelques jours nous n'avons aucun contact, je pense une minute sur deux à elle et quand nous nous revoyons mon cœur bat la chamade."

"Je l'aime au point de ne jamais oser lui dire je t'aime"

Pour Frédéric et sa fille, cet amour se manifeste par "des câlins, des discussions à n'en plus finir. C'est un feeling différent, une complicité plus importante, certainement parce qu'elle est plus câline, plus séductrice quasiment. Avec elle, je suis plus dans le registre de l'émotion." David acquiesce : "c'est un lien émotif très fort. Je tiens à la protéger et en même temps à l'éveiller, qu'elle découvre ses propres capacités mais que cela se fasse sans brutalité. J'essaye de l'accompagner."

Pour Daniel, ce sont surtout  "des rires, des confidences, parfois des conseils des deux côtés". "Une grande complicité s'est installée entre nous", explique Denis. "Que ce soit avec moi ou avec sa mère. Elle discute de ses problèmes et de ses interrogations de jeune femme avec nous deux, sans aucun tabou. Là au moins, les réponses sont franches et directes et elle sait ainsi à quoi s'en tenir pour affronter la vie."
Mais cet amour n'est pas forcément facile à gérer pour les papas. A tel point que Raymond, "l'aime au point de ne jamais oser lui dire "je t'aime", je veux ne pas la sur-protéger, mais j'ai constamment la crainte que quelque chose, que je ne pourrais éviter, lui arrive."