YouTube Music : le service disponible en France, offre, prix, tout savoir

YouTube Music : le service disponible en France, offre, prix, tout savoir YOUTUBE MUSIC - Ce lundi, Google a lancé sa nouvelle plate-forme de streaming musical en France. Retrouvez ici les premières informations sur YouTube Music.

[Mis à jour le 19 juin 2018 à 17h34] Ce lundi 18 juin, Google a lancé en France son nouveau service de streaming musical, YouTube Music, qui était déjà sorti aux Etats-Unis en mai dernier. Ce nouveau service a pour objectif de relancer Google sur le marché du streaming musical et va directement concurrencer les plates-formes déjà existantes, comme Spotify, Deezer ou encore Appel Music. Pour cela, Google a effectué trois lancements en France ce 18 juin. L'entreprise américaine a non seulement rendu disponible sa nouvelle application, Youtube Music, téléchargeable sur les smartphones Android et iOS, mais aussi deux services d'abonnements : YouTube Music Premium (9,99 euros) et YouTube Premium (11,99 euros par mois).

YouTube Music est d'abord une application gratuite qui permet tout simplement d'accéder à tous les clips publiés sur YouTube. Sans abonnement, l'application ne permet pas d'éviter la publicité et il est impossible de passer en mode "audio seulement". Il faudra donc obligatoirement regarder la vidéo, comme c'est déjà le cas avec l'application YouTube classique. C'est avec l'abonnement YouTube Music Premium à 9,99 euros par mois (14,99 euros par mois pour la version famille jusqu'à 6 membres) que le service prend tout son sens.

L'abonnement YouTube Music Premium

Avec l'abonnement YouTube Music Premium, l'application n'affiche alors plus de publicités, permet le téléchargement de musiques hors ligne, et surtout la lecture en mode "audio seulement", donc en arrière-plan. Là où Google se différencie des autres plates-formes, c'est qu'avec YouTube Music, il propose toutes les musiques publiées sur le service de vidéos YouTube. Cela inclut les clips, les concerts, les reprises, les remix, les lives et autres versions alternatives pas forcément disponibles chez ses concurrents.

En plus de mettre l'accent sur la diversité de ses contenus, Google mise aussi sur la reconnaissance musicale. Ainsi, comme l'explique Elias Roman, chef de produit, YouTube Music est capable de répondre à une requête "chanson avec sifflement et un rythme disco" ou bien en inscrivant quelques paroles dans le moteur de recherche. YouTube Music propose également des recommandations sur mesure, grâce à un écran d'accueil qui affiche des contenus en fonction de ce que vous avez visionné, du lieu où vous vous trouvez et de ce que vous faites.

L'abonnement YouTube Premium

Google a également lancé YouTube Premium en France. Cette offre à 11,99 euros par mois comprend l'abonnement à YouTube Music Prenium mais aussi des services supplémentaires. Cet abonnement permet de mettre fin à la publicité sur YouTube, que ce soit dans l'application officielle ou sur le navigateur, il permet aussi la lecture de vidéos en arrière-plan et surtout le téléchargement des vidéos pour le mode hors-ligne. Enfin l'abonnement offre un accès aux contenus YouTube Originals, anciennement YouTube Red.

"YouTube ne doit pas devenir un monopole"

Interviewé par Le Monde, Jean-Michel Jarre, président de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs, a soulevé un point intéressant concernant YouTube et les droits d'auteur. Il souhaiterait notamment que le Parlement européen définisse un "cadre législatif, pour permettre d'entrer en négociation avec des acteurs comme YouTube". Il explique alors que ces acteurs "se définissent comme des plates-formes de stockage et d'archives, et non des plates-formes de contenu" ainsi "la loi permet qu'elles ne paient pas de droits" et selon lui, Google et YouTube "en jouent depuis des années".

Pour Jean-Michel Jarre, YouTube doit être considéré, dans la loi, comme une plate-forme de services au même titre que Spotify ou Deezer. "Or, aujourd'hui, l'écart de rémunération va de 1 à 20 entre YouTube et Spotify. La valeur de la création a été transférée à ceux qui la distribuent. C'est tout le problème" explique-t-il. "Il faut éviter les monopoles abusifs. YouTube ne doit pas en devenir un et empêcher la diversité des offres" résume-t-il ensuite. Selon lui, YouTube a lancé son service payant car il "craignait la réaction du Parlement européen" qui doit voter le 20 juin la directive sur le droit d'auteur.