Aux pôles, des enjeux :

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Sujet illustré

A qui appartiennent les pôles ? La question du pôle Sud est résolue : en 1959, le Traité sur l'Antarctique a été signé par treize nations. Il établit que l'Antarctique est réservée aux activités pacifiques et qu'il ne doit en aucun cas devenir "ni le théâtre, ni l'enjeu de différends nationaux". Oui, mais qu'en est-il du pôle Nord ?

 

 
L'Antarctique : un territoire réservé aux activités pacifiques. Photo © Jean-Pierre MARRO (Galerie photo de L'Internaute)
 

Un regain d'intérêt

Les eaux arctiques sont, selon les endroits, la propriété des pays riverains : Russie, Canada, Etats-Unis, Norvège et Danemark. Il existe également des zones qui font partie des eaux internationales, où aucun pays ne peut exercer son autorité.

La découverte de ressources énergétiques importantes au pôle Nord peut engendrer de lourds conflits géopolitiques. En effet, toutes les nations concernées peuvent réclamer le droit de s'approprier ces ressources.
Ainsi, le Canada cherche déjà à affirmer son ascendance sur les USA, la Russie quant à elle songe à sa stratégie pétrolière, et les désaccords pointent.

La Russie marque son territoire

Cet été, le 2 août 2007, une équipe de scientifiques russes a planté à 4621 mètres de profondeur un drapeau russe au pôle Nord, marquant ainsi le début d'une crise géopolitique nouvelle. Ce message fort adressé à la communauté internationale nous rappelle cette célèbre phrase de Dostoïevski "partout où les Russes posent le pied, la terre devient russe…"s

Pour revendiquer aussi clairement la propriété du pôle Nord, les Russes ont repris les données géophysiques du territoire. En effet, l'Arctique, sur le plan géologique, est constitué de deux bassins : canadien et eurasien. Tous deux sont clairement délimités par la dorsale de Lomonosov, haute de 2 km par rapport au fond de la mer. Pour les Russes, cette dorsale est une extension de leur plateau continental, et donc le bassin eurasien arctique leur appartient. Ce territoire renferme des gisements de pétrole considérables grands comme cinq fois la Grande-Bretagne.

La crise du réchauffement climatique semble être bien moins préoccupante que l'appropriation des ressources énergétiques des pôles.


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