Jusqu'au 30 juillet 207, la ville de Lyon tisse l'histoire de sa peinture à travers l'exposition "Le temps de la peinture : Lyon 1800 - 1914". En présentant plus de 200 œuvres d'artistes lyonnais à côté de peintures françaises et européennes, le musée des Beaux-Arts de Lyon s'emploie à définir l'Ecole de Lyon et à la replacer au sein de l'histoire de l'art du XIXe siècle.
Tous les diaporamas Week-endJusqu'au 30 juillet 2007, la ville de Lyon retrace l'histoire de sa peinture à travers l'exposition "Le temps de la peinture : Lyon 1800 - 1914". En présentant plus de 200 œuvres d'artistes lyonnais à côté de peintures de toute l'Europe, le musée des Beaux-Arts de Lyon s'emploie à définir l'Ecole de Lyon et à la replacer au sein de l'histoire de l'art du XIXe siècle.
Lyon, la soie et les troubadours "Un Tournoi au XIVe siècle"En 1805, Napoléon crée l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon. L'empereur veut y former des artistes pour donner un second souffle à l'industrie lyonnaise de la soie. De nombreux étudiants s'y inscrivent et les professeurs y apportent un enseignement proche de celui de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Assez vite, les artistes issus de l'Ecole de Lyon s'illustrent dans le genre "troubadour", notamment grâce à Pierre Révoil, un de leurs professeurs. Puisant leur imagination dans la littérature et le Moyen Age, ces artistes exécutent des œuvres sentimentales dans un style proche des peintres hollandais. Le souci de la précision et l'attention apportée à la lumière rendent ces œuvres saisissantes et mystérieuses. Ce style de peinture remporta un grand succès auprès de la bourgeoisie mais fut ignoré de la critique et des historiens d'art.
Les monts du Lyonnais pour source d'inspiration "Halte des artistes lyonnais, l'île Barbe"Inspirés par leur époque, les artistes de l'Ecole de Lyon, tout comme leurs confrères parisiens, peignent en plein air et réussissent à se forger une solide réputation en la matière. Contrairement à leurs homologues de la capitale, ils bénéficient d'un environnement géographique très varié. Fleuves, rivières, marais, monts et collines offrent des paysages ruraux variés. Les artistes lyonnais se démarquent ainsi dans la peinture de paysage en fuyant les détails anecdotiques et en privilégiant l'atmosphère de rêverie.
Morale et philosophie au centre de la toile
L'Ecole de Lyon est l'une des toutes premières en France à initier le retour de la morale dans l'art du XIXe siècle. Présenté au Salon de 1833, "Le Bien et le mal" de Victor Orsel marque les débuts de ce courant. L'artiste y raconte la vie de deux jeunes filles symbolisant la vertu et le vice. La première mène une vie morale et heureuse tandis que la seconde, écoutant les conseils du diable, accouche d'un fils illégitime. Ce tableau prône une philosophie de retour aux textes sacrés et à une esthétique médiévale. A la suite du salon, Orsel se vit confier la décoration de l'église Notre-Dame-de-Lorette à Paris, inaugurant le retour de l'art religieux.
"L'Envol de l'âme"Le peintre lyonnais Louis Janmot lui aussi se distingue par son œuvre originale intitulée "Le Poème de l'Ame". Exposée pour la première fois dans son intégralité, elle se compose de 18 tableaux et 16 dessins illustrant le long poème religieux et philosophique écrit par l'artiste. Admiratif de ce chef-d'œuvre, Baudelaire y trouvait un "charme infini" et une "mysticité inconsciente et enfantine". Ce cycle est présenté à la lumière d'autres suites réalisées à la même époque en Allemagne, éclairant ainsi la place de l'art dans la société du XIXe siècle et la résurgence d'une idéologie religieuse dans la peinture.
A travers 300 œuvres, l'exposition du musée des Beaux-Arts de Lyon réussit à mettre en lumière les différents artistes qui ont fait la réputation de son école. De salle en salle, les visiteurs découvrent les personnalités et les aspirations de chacun à travers les nombreux tableaux qui représentent les élèves et leurs maîtres. De l'atelier aux tableaux de groupe en passant par les portraits, l'exposition tisse les liens entre les peintres, redonnant vie à ses artistes trop souvent oubliés.
Exposition : Le temps de la peinture : Lyon 1800 - 1914 Dates : 20 avril - 30 juillet 2007 Lieu : Musée des Beaux-arts de Lyon Adresse : 20 place de terreaux, 69 001 Lyon Fermetures : mardis et jours fériés Ouvertures : tous les jours de 10h à 18h et le vendredi de 10h30 à 20h Tarifs : 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans et les étudiants de moins de 26 ans. Renseignements : 04 72 10 17 40 Sur le web :mba-lyon.fr
SERVICES
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