INTERVIEW
Octobre 2008
Mauro Colagreco signe une reprise remarquée
Fraîchement débarqué d'Argentine en 2000 pour y apprendre la cuisine française, Mauro Colagreco, italio-argentin s'est formé auprès des grands, Bernard Loiseau, Passard à L'Arpège et au Grand Véfour à Paris. De tous, c'est sans doute L'Arpège qui le marquera le plus. C'est d'ailleurs là-bas qu'il rencontre son futur associé Alain Kerloc'h avec qui il se lance dans l'aventure. Ensemble, il (ré)ouvre un ancien bistrot à l'abandon depuis deux ans qui était déjà bien connu des gourmets puisqu'il appartenait à Jacques Chibois. Ils sont bien décidés à le faire revivre. Pari tenu, la sauce prend rapidement et la petite salle d'à peine 35 couverts ne désemplit pas depuis son ouverture. Ce qui fait courir les gourmets ? Sa cuisine épurée et légère aux manières italiano-françaises. Quoi d'autre ? Un cadre aérien avec vue sur la Grande Bleue. Et encore ? Un service pro qui n'en est pas moins souriant. A essayer si ce n'est pas déjà fait et à suivre.
Comment vous est venu le goût de la cuisine ? Tout simplement car je suis né dans une famille qui aime les bonnes tables.
Comment définiriez-vous votre cuisine ? Je définirais ma cuisine comme créative avec le respect de la fraîcheur des produits.
Quel est votre ingrédient fétiche ? Mon ingrédient fétiche est la tomate.
Selon vous, quelle est l'erreur à ne pas commettre en cuisine ? Ne pas reconnaître l'effort de ses employés.
Le ou les plats qui font la renommée de votre restaurant ? Il y en a plusieurs : le Pigeon cuit à basse température, le Foie gras au Dashi et les Supions de petit bateau, compotée de tomates, sauce colonata.
Qu'est-ce qui fait votre fierté ? Le Martini de tomate. Je m'explique, j'ai créé ce plat pour l'ouverture de mon restaurant en avril 2006 et c'est une fierté car ce plat étonne de par sa couleur translucide et surprend par son goût unique.
Votre pêché mignon ? Aller moi-même cueillir les aromates et légumes dans le jardin.
Un plat du dimanche soir à la maison ? Pâtes tomate-basilic.
Un restaurant dans lequel vous aimez dîner ? Le restaurant Mugaritz au pays basque espagnol.
Si vous n'étiez pas devenu chef, qu'auriez-vous fait ? Architecte.
Quelle est votre devise ? "Sublimer le produit."
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