Le Grand Journal : accusations de plagiat, Antoine de Caunes en difficulté
Les ressemblances sont flagrantes : même titre, mêmes thèmes abordés, même manière de jouer, même présentation... Tout porte à croire que la séquence "Pendant ce temps" du Grand Journal aurait plagié le sketch "Meanwhile" de deux comédiens anglais. C'est du moins ce que pensent plusieurs internautes qui accusent le Studio Bagel d'avoir totalement repris l'idée. Et pour cause, "Meanwhile" aborde les thèmes tel que "Meanwhile in a parallel universe where cloning is legal", dont la traduction exacte est l'intitulé de la première pastille du Grand Journal, "Pendant ce temps dans un univers parallèle où le clonage serait légal". Le studio et les acteurs, dont Kemar, Kévin Razy et Inna Modja, n'auraient donc pas été chercher l'inspiration très loin pour réaliser leurs sketchs.
Canal++ a réagi dans l'après-midi par la voix de Renaud Le Van Kim, le producteur du Grand Journal. Selon lui, Canal+ a voulu "développer pour 'Le grand journal'" un concept déjà testé lors d'une précédente émission de la chaîne intitulée "Et si". Le groupe a donc "demandé aux producteurs, comme ça se fait souvent, de faire un tour du Web". L'emprunt ne serait donc pas "une coïncidence" selon la production qui affirme que "l'auteur de cette unique pastille, qui n'a pas déposé le format, a plus l'air d'être flatté que gêné". Sur Twitter, Thomas Ridgewell (@Tomska), l'auteur de Meanwhile, a en effet déclaré : "Il semblerait que ma vidéo Meanwhile ait été piquée par une télé française [...] C'est flatteur, sincèrement". Message sincère ou ironique ?
La nouvelle formule du Grand Journal a été dévoilée hier soir sur Canal+. Pour cette rentrée 2013, Antoine de Caunes a succédé à Michel Denisot. Manuel Valls était de la partie, Jean-Michel Apathie, Benoit Poelvoorde, Jeannette Bougrab aussi. L'émission a décrochée les 1,9 million de téléspectateurs durant la première partie et 1,8 millions pour la seconde. Mais ce premier épisode de la nouvelle saison ne satisfait guère les spectateurs, ni même Antoine De Caunes, qui a lui-même avoué avoir été "ailleurs", à TV Magazine. Un début bancal pour le Grand Journal.