Airbnb : quels sont les risques de la sous-location ?

Airbnb : quels sont les risques de la sous-location ? Pour la première fois, des colocataires parisiens qui avaient mis leur logement en sous-location sur Airbnb, ont écopé d'une amende.

Les locataires qui sous-louent leur logement sur le site Airbnb devraient se faire du mouron. Au début du mois d'avril, des colocataires ont été condamnés par le tribunal d'instance du Ve arrondissement de Paris à payer 5000 euros de dommages et intérêts et les frais de défense de leur propriétaire. Il s'agit d'une première en France. Pendant trois ans, les locataires en question avaient sous-loué leur logement commun, au prix de 700 euros la semaine sur Airbnb, sans en avertir leur propriétaire.

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Or, depuis un amendement voté à l'Assemblée nationale en janvier dernier, si le bailleur ne fournit pas d'autorisation écrite à son locataire pour sous-louer son bien à un particulier, le propriétaire est en droit de porter plainte. C'est ce qui s'est passé dans le Ve arrondissement. Le juge a aussi ordonné l'expulsion des locataires puisqu'ils n'avaient pas quitté leur appartement dans le délai légal imparti par le propriétaire. Cette décision risque de faire jurisprudence.

À Paris, les locataires qui ont recours à Airbnb sont de plus en plus sur la sellette. La mairie de Paris et le site de location entre particuliers ont récemment signé un accord pour endiguer la fraude. Lorsqu'un logement est loué plus de 120 jours par an, le site en informera la Mairie, qui enverra une demande de mise en conformité au locataire contrevenant. Près de 60 000 logements parisiens sont proposés à la sous-location sur Airbnb chaque jour.