Le business des traducteurs

1854, le scandale des traducteurs. © marinamagri - Fotolia
  • Session : 1854

En 2008, un universitaire lillois s'est penché sur l'art ancestral de la triche. Et il a rapporté que sous le Second empire, les fraudes du bac faisaient déjà scandale. En 1854, alors que le baccalauréat consistait en grande partie en des traductions de textes latins, la police a démantelé un véritable réseau de tricheurs appelés "versionnaires". Des traducteurs très courus des familles fortunées qui n'hésitaient pas à les envoyer à l'examen à la place de leur progéniture. La carte d'identité n'ayant pas encore fait son apparition, il leur suffisait d'imiter la signature du bachelier... Les "versionnaires" étaient organisés comme une véritable entreprise pour leur trafic qui pouvait représenter jusqu'à 1 200 francs par prestation. Une véritable fortune à l'époque. La pratique ne sera enrayée qu'en 1923, avec l'apparition de la photo d'identité.

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