Bac 2013 : un scandale à 1,5 milliard ? Votre avis
Le SNPDEN-Unsa, principal syndicat des personnels de direction de l'éducation, vient de jeter un pavé dans la marre qui risque de faire débat encore longtemps. La date du bac 2013 approchant, il annonce que le "véritable" coût du baccalauréat n'est pas de 50 à 100 millions d'euros comme le déclare le ministère de l'Education selon les années, mais de plus d'1,5 milliard d'euros. Le syndicat a calculé très précisément 1 525 215 934 euros pour le coût du bac 2013. La raison d'un tel écart : le coût "officiel" ne tiendrait pas compte d'un certain nombre de tendances lourdes comme le blocage des lycées induit par les épreuves.
Généralement, le bac est évalué entre 70 et 75 euros par candidat. Un chiffre variant selon que les candidats se présentent aux bacs généraux ou aux bacs pros et technologiques (à cause notamment du matériel requis). Les calculs du SNPDEN-Unsa aboutissent à un coût de 74 millions (hors baccalauréat professionnel) pour l'organisation des épreuves elles-mêmes. Mais le syndicat estime qu'il faut y ajouter l'annulation de trois semaines de cours pour l'ensemble des lycéens et le blocage des lycées pendant le même laps de temps alors que ceux-ci sont financés par la collectivité comme si des cours y avaient lieu. Le surcout serait donc de 1 434 548 000 euros. Et cela sans compter qu'avant la publication des résultats du bac, l'épreuve mobilise 175 000 examinateurs indemnisés 5 euros chacun pour corriger quatre millions de copies.
Pis : le baccalauréat, en plus d'être un gouffre financer pour l'Etat, pénaliserait tous les élèves du lycée. Pour le SNPDEN-Unsa la préparation des épreuves commence en mars-avril, voire en février dans certains établissements, où les cours ne sont, de fait, plus dispensés. Les lycéens perdraient donc, en trois années d'études, un trimestre entier de cours. Et ces efforts seraient enfin très futiles puisque sur 650 000 étudiants qui passeront leur bac cette année, seuls 55 000 à 60 000 seront recalés et ne pourront pas intégrer les études supérieures. Autrement dit, le bac serait une énorme machine, complexe et coûteuse, pour écarter au final une proportion infime d'étudiants.
Le baccalauréat, une usine à gaz inutile ? Votre avis
EN VIDÉO - Maxime Parra est l'un des trois plus jeunes candidats au baccalauréat cette année. A 14 ans, il est en terminale S option sciences de l'ingénieur, au lycée Pierre Paul Riquet.