Grève à l'école : quelle mobilisation ce mardi 6 février ?

Grève à l'école : quelle mobilisation ce mardi 6 février ? La grève des enseignants organisée ce mardi 6 février n'aura pas autant fédéré que celle de jeudi dernier. Mais les syndicats ne lâchent rien et appellent déjà à de nouvelles mobilisations dans la semaine.

À Paris, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Montpellier et Lille, et des Yvelines à l'Aude, le SNES-FSU, la CGT Educ'Action et Sud Education avaient à nouveau appelé les enseignants à se mobiliser, ce mardi 6 février 2024. La précédente grève des professeurs organisée jeudi dernier avait connu, elle, un franc succès. Au vu des chiffres annoncés par le ministère de l'Éducation à la mi-journée, on ne peut guère parler de bis repetita. 

La semaine dernière, "47% des personnels des collèges, des lycées et des CIO étaient en grève" en plus des 40% de professeurs grévistes dans les écoles primaires, d'après les syndicats. Le gouvernement évoquait plutôt le chiffre de 20% d'enseignants grévistes. À la mi-journée, ce mardi, le ministère de l'Éducation faisait, cette fois-ci, état de 3,2% de grévistes parmi les enseignants. En détail, étaient évoqués, comme le relaie notamment TF1, 0,35% de professeurs en grève dans le premier degré, 9,52% au collège, 4,79% dans les lycées généraux et technologiques et 3,04% dans les lycées professionnels. Pas de chiffres clairement annoncés sur X par les syndicats, mais ces derniers ne comptent pas abandonner le combat pour autant et continuent dans l'idée de poursuivre le mouvement tout au long de la semaine.

Que demandent les enseignants en grève ?

Les revendications des enseignants sont multiples et concernent aussi bien les salaires, les conditions de travail que l'attractivité du métier. Mais une nouvelle revendication s'ajoutait à la mobilisation ce mardi : les mesures du "choc des savoirs" annoncées par Gabriel Attal lorsqu'il était ministère de l'Education nationale. "Non au choc des savoirs. Oui au choc des salaires", pouvait-on lire sur le communiqué du Snes-FSU. C'est surtout la création de trois groupes de niveau, des plus faibles aux plus forts, en sixième et en cinquième pour le français et les maths, qui était rejetée par les enseignants.

Les récentes polémiques autour de la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, s'ajoutent également à la colère et ont eu l'effet d'un élément déclencheur de ce mouvement de contestation. Dans un communiqué conjoint paru le 4 février, le SNES-FSU, la CGT Educ'action et SUD Education appelaient les enseignants du second degré à une nouvelle journée de mobilisation. Sur le réseau social X, le Snes-FSU ajoutait : "Le message doit être clair : montrons mardi et tout au long de la semaine que nous sommes prêt·es à continuer pour obtenir l'ouverture de négociations sérieuses sur les salaires et l'abandon du "choc des savoirs" !" Les syndicats ne comptent pas se satisfaire d'une seule autre mobilisation. En effet, le Snes-FSU a indiqué dans le communiqué que des "actions diversifiées seront en outre proposées le reste de la semaine". Sans apporter de précisions sur ces "actions", le syndicat appelle à faire de cette semaine du 6 février une semaine de mobilisation des enseignants. Le préavis de grève des trois syndicats ne concerne que les enseignants du second degré, mais Sud Education appelait également "les personnels à se mettre en grève le mardi 6 février".