Le collège Avicenne de Nice visé par la ministre : pourquoi l'établissement musulman pourrait fermer

Le collège Avicenne de Nice visé par la ministre : pourquoi l'établissement musulman pourrait fermer La ministre de l'Éducation nationale a annoncé lundi, dans Les 4 Vérités de Télématin, son intention de faire fermer l'établissement. Nicole Belloubet dénonce un problème de "financement opaque" contraire à la loi.

Après le lycée Averroès situé à Lille, un autre établissement scolaire musulman est dans le viseur du gouvernement. Conviée ce lundi 26 février au matin sur le plateau des 4 Vérités de Télématin, sur France 2, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a fait part de sa volonté de faire fermer le collège Avicenne, basé à Nice. Ouvert en 2015, cet établissement ne serait, selon la ministre, "pas très clair sur ses sources de financement", ce qui est "contraire à la loi de 2021, la loi antiséparatisme". Nicole Belloubet a même dénoncé un "financement opaque". La ministre de l'Éducation nationale a affirmé qu'"à plusieurs reprises", l'établissement avait été contacté par écrit, mais que "les réponses n'étaient pas satisfaisantes". 

Quid des élèves actuellement scolarisés dans cet établissement ? Que ceux-ci se rassurent, ils pourront bien retourner en cours à la fin des vacances d'hiver. "Nous allons annoncer la fermeture avec une mise en œuvre décalée [à septembre] pour pouvoir prendre en charge les élèves", a précisé lundi matin Nicole Belloubet. Dans le cas où l'établissement fermerait définitivement, car pour l'heure rien ne dit qu'il n'y aura pas de recours pour empêcher la fermeture, la centaine d'élèves du collège Avicenne, répartis en quatre classes qui vont de la 6e à la 3e, seront recasés ailleurs. 

À l'occasion d'une conférence de presse organisée lundi matin, la rectrice de l'académie de Nice, Natacha Chicot, a souligné que le problème était bien la "légalité du financement", et non pas l'enseignement qui y est prodigué qui est mis en cause. Et d'insister : "À ce stade, il n'y a jamais eu d'alerte sur des phénomènes d'embrigadement ou de radicalisation."