Rive de Gier : un policier dans le coma après une agression, ce que l'on sait

Rive de Gier : un policier dans le coma après une agression, ce que l'on sait Dans la nuit de jeudi à vendredi, un policier a été agressé et placé dans le coma à Rive-de-Gier, dans la Loire, après avoir reçu des jets de bouteilles de la part d'une quinzaine d'individus, toujours en fuite.

[Mis à jour le 14 mai 2021 à 23h08] Après l'assassinat de Stéphanie Monfermé, le meurtre d'Eric Masson à Avignon... Un officier de police secours, âgé de 50 ans et père de deux enfants, a été sauvagement agressé dans la nuit de jeudi à vendredi à Rive-de-Gier, dans la Loire. Selon des informations relayées par France Info, BFM TV ou encore Le Parisien et confirmées en conférence de presse par le procureur adjoint, les faits se sont déroulés aux alentours de 00h15 lors d'une intervention après le signalement de plusieurs riverains rue de Province, indiquant qu'une quinzaine d'individus jetaient divers projectiles dans la rue. Sur place et malgré une tentative de dialogue, l'un des policiers de police secours est pris à partie par les individus "visiblement alcoolisés" et reçoit des jets de bouteilles en verre sur la tête. Les individus possédaient également plusieurs autres objets comme des parpaings.

Transporté dans un hôpital local juste après les faits, la santé du policier ne présentait pas d'énormes inquiétudes avec seulement quelques points sutures selon une source policière citée par BFM TV. Mais dans la nuit, son état de santé s'est fortement dégradé avec la découverte d'un hématome sous-durale le faisant basculer dans le coma. Tôt ce matin, le policier a été déplacé vers l'hôpital de Saint-Etienne pour une opération. Selon un syndicat de policier, le chirurgien se dit "optimiste même s'il faut rester prudent". Dans une conférence de presse en milieu d'après midi, Cédric Esson, directeur départemental de la sécurité publique de la Loire, a toutefois indiqué que le pronostic vital était toujours "engagé". Toujours en conférence de presse, Cédric Esson a également indiqué que ce policier avait déjà été attaqué il y a quelques années en se faisant tirer dessus.

Que sait-on de l'agression du policier ?

Un officier de police a été blessé par un jet de projectiles, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans un quartier de Rive-de-Gier, dans la Loire. Il intervenait après un appel d'habitants pour tapage nocturne avec deux autres fonctionnaires, à minuit. Un groupe d'une quinzaine d'hommes se trouvait dans la rue. Les policiers leur ont donc demandé de regagner leur domicile pour suivre les règles du couvre-feu. Mais "le dialogue sembl[ait] impossible", selon Cédric Esson, directeur départemental de la sécurité publique de la Loire. Des projectiles sont alors lancés sur les agents, il s'agit de "bouteilles", de "parpaings", notamment. Les forces de l'ordres utilisent quant à elles du gaz lacrymogène. L'équipe tente alors de se mettre à l'abri dans leur véhicule, mais l'un des policiers est touché au visage, il tombe au sol et perd connaissance. 

Quel est son état de santé ? 

L'homme de 50 ans a été d'abord pris en charge à l'hôpital de Saint-Chamond, puis au CHU de Saint-Étienne. Vendredi après-midi, son pronostic vital était toujours engagé. Le policier a subi une opération d'un hématome sous-dural et des examens neurologiques. "Il n'est toujours pas réveillé, le coma est prolongé [car] visiblement les atteintes qu'il a eues sont extrêmement graves", a précisé le directeur départemental de la sécurité publique de la Loire. Selon le parquet de Saint-Étienne, cité par France bleu, "les retours en fin de matinée étaient plutôt satisfaisants, mais c'est dans le processus post-opératoire que des inquiétudes très importantes se font désormais jour". 

Qui sont les agresseurs ? 

Une enquête a été ouverte pour blessures volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique. Aucune interpellation n'avait eu lieu vendredi. Lors de sa conférence de presse, Cédric Esson a évoqué un groupe d'une quinzaine d'"hommes jeunes" et "agressifs", "visiblement alcoolisés". Ces personnes ont pris la fuite quand le policier a été touché. Les enquêteurs tentent désormais de déterminer la nature du projectile avec lequel l'officier a été blessé. 

Les réactions

Présent à Lille, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "souhaite le meilleur rétablissement possible" au policier et rappelle qu'il s'agit du "quotidien des policiers et gendarmes d'être malheureusement agressés dans leurs fonctions". Sur Twitter, Marine Le Pen a une nouvelle fois déploré cette agression.