Incendie à Grasse : des traces de "produit accélérant" retrouvées dans le bâtiment

Incendie à Grasse : des traces de "produit accélérant" retrouvées dans le bâtiment INCENDIE A GRASSE. Selon RTL et M6, des traces de "produit accélérant" ont été retrouvées dans l'immeuble qui a pris feu dans la nuit du 12 au 13 août, faisant trois morts. Le suspect, qui a reconnu les faits "à titre involontaire", a été maintenu en détention provisoire ce vendredi 18 août.

[Mis à jour le 18 août 2023 à 17h07] L'enquête autour de l'incendie d'un immeuble à Grasse (Alpes-Maritimes) se poursuit. Se basant sur les déclarations de plusieurs sources concordantes, RTL et M6 affirment que les agents de la police technique et scientifique ont retrouvé des traces de "produit accélérant" dans le bâtiment après le drame, sans préciser de quel produit il s'agit. Une information confirmée à BFMTV par des sources policières. Ces nouvelles révélations ont probablement pesé dans la décision de maintenir la personne suspectée d'être à l'origine de l'incendie en détention provisoire. L'homme de 47 ans qui a reconnu être à l'origine du feu, mais de manière involontaire, était en effet présenté ce vendredi 18 août au juge des libertés et de la détention à Grasse, qui a donc décidé qu'il resterait en prison, comme le rapporte France Bleu.

Pour rappel, trois personnes ont péri lors de cet incendie, qui s'est déclaré dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 août. Il a également fait trois blessés graves et quatre blessés légers. Un suspect a été interpellé dimanche soir, selon un communiqué du procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix, publié lundi soir et relayé par France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une interpellation réalisée après que "l'exploitation de la vidéoprotection de la ville" a permis de repérer un individu quittant l'immeuble "deux minutes avant que les caméras ne détectent un début d'incendie". Placé en garde à vue, l'homme, qui n'a pas d'antécédents judiciaires, avait tout d'abord démenti en être à l'origine. 

Dans un second communiqué publié mardi, Damien Savarzeix a annoncé que ce suspect, de nationalité française, avait finalement reconnu les faits "à titre involontaire", rapporte Le Figaro. Le suspect a évoqué devant les enquêteurs un "jet de cigarette non éteinte dans le couloir d'entrée de l'immeuble". Sa garde à vue a été levée mardi à la mi-journée. Mis en examen pour "dégradations volontaires par incendie ayant entraîné la mort, dégradations volontaires par incendie ayant entraîné une infirmité permanente, dégradations volontaires par incendie ayant entraîné une interruption totale de travail supérieure à huit jours et dégradations volontaires par incendie", il a été placé en détention provisoire mardi soir.

La thèse accidentelle remise en question

Les dernières révélations de RTL et M6 sur le fait que des traces de "produit accélérant" ont été retrouvées dans l'immeuble après l'incendie viennent mettre à mal la version du suspect, qui parle d'un accident. Une version d'autant plus remise en question que les premières flammes se sont déclarées juste après qu'il est sorti du bâtiment. Une source policière a par ailleurs confié à RTL que cet homme était connu pour être "menteur pathologique" et pour être souvent ivre. 

Le parquet de Grasse n'a pas confirmé les révélations sur les traces de "produit accélérant", indiquant que "l'instruction doit permettre de préciser les circonstances exactes de commission des faits ", rapporte BFMTV. Il convient d'ailleurs de rappeler que l'éventuel mobile du suspect reste inconnu. Une expertise psychiatrique menée lors de la garde à vue a en tout cas conclu que cet homme était pleinement responsable de ses actes, indique Le Figaro.