Procès Nicolas Zepeda : ce qu'il répond sur les points sensibles de l'enquête
Ce mardi 19 décembre marque la onzième journée d'interrogatoire du procès de Nicolas Zepeda, chilien de 33 ans. Il comparaît devant la justice pour la seconde fois après une première condamnation à 28 ans de réclusion lors de son procès en première instance en 2022. Il est accusé du meurtre de son ex-petite amie, Narumi Kurosaki, étudiante japonaise de 21 ans. La jeune femme a été tuée dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016, à Besançon. L'accusé avait alors 26 ans.
Depuis le 4 décembre et jusqu'au 22 décembre, Nicolas Zepeda comparaît devant la cour d'appel de Vesoul en Haute-Saône, où il continue de nier les accusations qui lui sont faites, comme lors de son premier procès. Ce lundi 18 décembre, il a affirmé être prêt à répondre à "cette accusation horrible pour quelque chose qu'il n'a pas fait", comme le relaye Le Monde.
Cependant, ce second procès est marqué par les propos confus et parfois contradictoires de l'accusé. Ce mardi 19 décembre au matin lors de l'ouverture de l'audience, Sylvie Galley, l'avocate de la famille de la victime, l'a interrogé sur ses achats d'allumettes et d'un bidon d'essence près de Dijon en novembre 2016. L'accusé venait à peine d'arriver en France depuis le Chili afin de surprendre sa petite-amie. Il s'agissait selon lui d'un "achat impulsif". Et d'ajouter que "parfois (il) fai(t) des achats débiles", commerapporté par l'AFP. Cette nuit de novembre, l'accusé s'est ensuite rendu en forêt dans le secteur de Dole. Pourquoi ? Le jeune homme assure qu'il cherchait sa route et où il aurait aperçu des "villages, avec des lumières de Noël" et aurait donc décidé de s'y attarder. Pour les enquêteurs, il est possible que cet espace boisé soit le lieu où Nicolas Zepeda ait déposé le corps de la victime, jamais retrouvé.
Lorsque l'accusé a été interrogé sur les faits de la nuit du drame, l'un des avocats des parties civiles, Randall Schwerdorffer, a affirmé devant les journalistes ce lundi que la version qu'il a donné est "diamétralement opposée à celle qu'il avait donnée en première instance". Nicolas Zepeda a affirmé que lui et sa petite-amie ont eu une relation intime protégée dans la nuit mais aucune trace de préservatif n'a été retrouvée dans la chambre de l'étudiante. Pour l'avocat il s'agit de "mensonges phénoménaux". Renaud Portejoie, l'avocat de l'accusé, a lui même admis que les réponses de son client étaient parfois confuses, précisant qu'il "s'enfonce d'une certaine façon", comme indiqué dans le Sud-Ouest.
Ce mardi 19 décembre, Me Schwerdorffer a demandé à l'accusé pourquoi ce dernier ne s'est pas inquieté lorsqu'il a appris la disparition de Narumi le 6 décembre alors qu'il est rentré au Chili. En effet, Nicolas Zepeda prétend avoir téléphoné à la jeune femme depuis le Chili. France 3 a partagé ce mardi matin les déclarations de l'avocat : "L'appel à Narumi depuis le Chili n'existe pas monsieur. Sous le contrôle de monsieur le président, le téléphone de la victime n'a jamais indiqué votre appel". Ce à quoi l'accusé a répondu : "C'est inexact". Le procès doit se conclure ce vendredi 22 décembre.