Procès Le Scouarnec : des preuves d'actes de zoophilie... Les enquêteurs ont trouvé des fichiers de l'horreur
Jusqu'au 20 juin, l'ancien chirurgien Joël Le Scouarnec comparaît pour 111 viols et 189 agressions sexuelles. Parmi ses victimes présumées, 299 patients âgés de quelques mois à 70 ans, avec une moyenne d'âge de 11 ans.
Lors de son interpellation, les enquêteurs ont découverts les journaux intimes, plus de 1000 pages qui se retrouvent au cœur du procès qui s'est ouvert ce 24 février, tout comme des fichiers informatiques qui dévoilent l'horreur et le mode opératoire du criminel.
Des dossiers intitulés "zoophilie", "enfants nus" ou encore "scatologie" retrouvés
Dans ses effets personnels, ses perversions, incluant la pédophilie, la zoophilie et la scatophilie, sont exposées sans détour, souvent avec des descriptions explicites, révélant une brutalité extrême et un langage d'une crudité saisissante. "Je suis à la fois exhibitionniste, voyeur (...) et pédophile et j'en suis très heureux", écrivait-il en 2004. Sur son ordinateur, 301 544 photos et vidéos pédopornographiques ont été trouvées et classées par thèmes, comme "zoophilie", "enfants nus" et "scatologie".
L'ex-chirurgien a reconnu au premier jour du procès "des actes odieux", et dit vouloir "assumer la responsabilité" de ses actes et "des conséquences qu'ils ont pu avoir et qu'ils auront peut-être toute leur vie". "Si je comprends et je compatis à la souffrance qu'a pu provoquer chez chacune de ces personnes la très grande violence de mes écrits je me suis efforcé tout au long de mes interrogatoires à reconnaître ce qui était des faits de viols et d'agressions sexuelles, mais aussi de préciser ce qui a mes yeux n'en n'étaient pas", a-t-il dit face à la cour. Il risque 20 ans de réclusion criminelle.