Le rituel sordide du "tueur de Twitter", condamné et exécuté pour neuf meurtres
Une affaire sordide de bout en bout… Un Japonais d'une trentaine d'années a été exécuté après avoir été condamné à la peine de mort. Une première au Japon depuis juillet 2022. Il avait assassiné et démembré neuf personnes qu'il avait d'abord rencontrées en ligne, notamment via le réseau social X (ex-Twitter). L'homme visait principalement des femmes qui parlaient de leurs projets suicidaires en ligne. Il les abordait, puis expliquait qu'il pouvait leur venir en aide, et même mourir à leur côté, rapporte BFMTV. Lors d'une conférence de presse ce vendredi à Tokyo, le ministre de la Justice, Keisuke Suzuki, a précisé la nature des crimes commis en 2017, selon un mode opératoire assez récurrent : "Les neuf victimes ont été battues et étranglées, tuées, volées, puis mutilées. Des parties de leurs corps ont été dissimulées dans des boîtes, d'autres jetées dans une décharge", a expliqué le ministre de la Justice selon des propos rapportés par France Info.
Comme souvent dans ce genre d'affaire, les motivations de l'assassin ne sont pas très claires : selon le ministre, il a agi ainsi "pour satisfaire égoïstement ses désirs sexuels et financiers". La nature et la violence des actes criminels ont "profondément choqué et inquiété la société (...) Après une réflexion approfondie, j'ai ordonné son exécution", a-t-il précisé.
Un mode opératoire bien rodé
L'assassin attirait ses victimes dans son petit appartement de Zama, dans la grande banlieue sud-ouest de Tokyo. Il tuait ses victimes avant de les démembrer. Lors de son interpellation le 31 octobre 2017, les enquêteurs avaient découvert une maison des horreurs chez lui : 240 morceaux de restes humains étaient cachés dans des glacières et des boîtes à outils. Pour masquer les odeurs de putréfaction, il recouvrait les membres de ses victimes de litière pour chat dans le but de masquer les odeurs. Il est vraisemblable que les ciseaux, couteaux, scie et divers outils de menuiserie retrouvés à son domicile aient été utilisés pour commettre ses crimes. Il a pu être arrêté par la police en 2017. Ces derniers enquêtaient sur la disparition d'une jeune femme de 23 ans. Le frère de la malheureuse victime s'était connecté à son compte Twitter. Il avait trouvé des échanges avec un autre compte. Les policiers ont connecté cette information car ils savaient que le compte suspect appartenait à M. Shiraishi. Dans les messages, il se présentait comme un "bourreau professionnel".