Vaccin AstraZeneca : le syndrome Guillain-Barré considéré comme un effet secondaire ?

Vaccin AstraZeneca : le syndrome Guillain-Barré considéré comme un effet secondaire ? ASTRAZENECA. Malgré sa circulation de plus en plus faible, le vaccin AstraZeneca est toujours administré et pourrait provoquer le syndrome Guillain-Barré.

L'essentiel
  • D'après un dernier rapport de l'Agence nationale de sécurité du médicament publié le 27 août, 24 384 cas d'effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Amiens et Rouen). La grande majorité de ces cas concerne des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées).
  • Ce mercredi 8 septembre, l'EMA, a répertorié mercredi le syndrome de Guillain-Barré, comme un effet secondaire du  vaccin contre le Covid-19 d'AstraZeneca. Le régulateur européen a estimé que la relation causale entre les deux était "considérée au moins comme une possibilité raisonnable ", après que 833 cas de ce syndrome neurologique ont été signalés dans le monde. Le syndrome de Guillain-Barré sera "ajouté aux informations sur le produit en tant qu'effet secondaire de Vaxzevria", mais la catégorie de fréquence attribuée sera de "très rare".
  • Selon une étude le vaccin AstraZeneca n'est pas le plus efficace face au variant Delta mais ce dernier perdrait moins rapidement son efficacité par rapport aux vaccins ARN. Selon l'étude d'Oxford, es personnes ayant reçu les deux injections du vaccin AstraZeneca sont elles protégées à 67% après un mois, 65% après deux mois et 61% après trois mois. Ces chiffres "représentent vraiment un déclin" d'efficacité pour le vaccin de Pfizer, a expliqué le docteur Koen Pouwels, qui a travaillé sur l'étude, tandis que pour AstraZeneca "les différences (d'un mois à l'autre) sont liées au hasard, c'est-à-dire qu'il pourrait n'y avoir aucun changement dans la protection".
  • La Haute autorité de santé (HAS) a confirmé, mercredi 12 mai, ses recommandations concernant l'âge limite de 55 ans pour les injections du vaccin AstraZeneca. À partir de 50-55 ans, les autorités sanitaires observent un "point de basculement du rapport bénéfice/risque individuel". Après cet âge, "les risques de thromboses atypiques diminuent fortement tandis que les bénéfices associés à la protection vaccinale (hospitalisations, décès évités) commencent à croître de façon significative", note la HAS. Cette dernière considère que ce vaccin "reste indispensable" dans la lutte contre le Covid-19 mais que son utilité "doit être mise en regard de chaque situation individuelle", en fonction des "risques d'effets indésirables, très rares mais graves". 

Le vaccin AstraZeneca provoque-t-il des cas de coagulation et de thromboses ?

Dans un nouveau communiqué du vendredi 8 mai, l'Agence nationale de sécurité des médicaments annonce 2 nouveaux cas de thrombose de localisation atypique, dont 1 décès. Début avril, l'EMA avait signalé que les cas étaient majoritairement "des femmes âgées de moins de 60 ans dans les deux semaines suivant la vaccination". L'EMA appelle les professionnels de santé et les personnes ayant reçu le vaccin à surveiller l'apparition de symptômes spécifiques : essoufflement, douleur de poitrine, gonflement de la jambe, douleur abdominale (ventre) persistante, symptômes neurologiques, y compris maux de tête sévères et persistants ou vision trouble et minuscules taches de sang sous la peau au-delà du site d'injection. Il est recommandé de consulter un médecin dès que l'un de ces symptômes survient.

Quels sont les effets secondaires avérés du vaccin AstraZeneca ?

Selon le rapport de l'EMA du vendredi 23 avril, commandé par la Commission Européenne, il existe un risque "de caillots sanguins avec des plaquettes sanguines basses". Dans un dernier rapport, l'autorité régulatrice avaient demandé à qu'ils soient répertoriés comme des "effets secondaires très rares" du vaccin AstraZeneca.

Les effets secondaires reconnus comme les plus courants après l'injection du vaccin AstraZeneca sont des symptômes pseudo-grippaux intenses mais de courte durée et non graves, bien qu'ils aient été la cause de craintes chez une part de la population. Interrogé à ce sujet, Olivier Nataf, président d'AstraZeneca France, a expliqué au JDD que les effets secondaires sont normaux et relativement peu nombreux. "Les premiers jours de la vaccination, seuls 149 cas sur 10 000 personnes vaccinées ont été signalés, soit une proportion infime. Les effets secondaires, qui peuvent être prévenus en prenant du paracétamol, se révèlent plus importants chez les jeunes et les soignants. C'est compréhensible : les sujets jeunes réagissent de façon plus marquée, comme ceux qui ont déjà été exposés au virus, ce qui est plus fréquent chez les soignants."

Quel est l'avis de l'ANSM sur les effets secondaires du vaccin AstraZeneca ?

En France, c'est l'Agence nationale du médicament (ANSM) qui évalue les effets de la vaccination contre le Covid et rapporte les résultats de ses enquêtes dans des rapports de pharmacovigilance hebdomadaires. Dans un dernier rapport, publié le 16 juillet, l'ANSM indique que 22 070 cas d'effets indésirables ont été analysés et validés par le réseau des CRPV. La grande majorité de ces cas concerne des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées).

Quelle efficacité d'AstraZeneca sur le variant Delta ?

Selon l'étude britannique publiée mi-juin, deux doses du vaccin AstraZeneca/Oxford protègent à 92% contre les hospitalisations après avoir contracté le variant Delta. Des résultats, "comparables à l'efficacité du vaccin pour éviter l'hospitalisation liée au variant Alpha", explique Public Health England. Toutefois, une étude du même centre pointait du doigt une efficacité affaiblie contre les formes symptomatiques de la maladie. "Les vaccins Oxford-AstraZeneca et Pfizer-BioNTech ont été efficaces pour réduire le risque d'infection et d'hospitalisation au Covid-19 chez les personnes atteintes du Delta, mais leurs effets sur l'infection semblaient diminués par rapport à ceux sur l'Alpha", explique de son côté une étude de The Lancet sur la population écossaise. En France, selon le rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, le variant Delta représentait  5,5 % de personnes complètement vaccinées parmi les cas positifs et 4,7 % parmi ceux symptomatiques.

Quel est le délai pour le pass sanitaire avec AstraZeneca ?

Le délai entre les deux doses est porté entre 9 à 12 semaines. Si vous recevez votre première injection ce mardi 13 juillet, la seconde sera injectée entre le 14 septembre et le 5 octobre. Portant la validité du pass sanitaire entre le 28 septembre et le 19 octobre.

Une 3e dose est-elle nécessaire avec AstraZeneca ?

Selon l'avis du 6 avril 2021 du Conseil d'Orientation de la Stratégie Vaccinale (COSV), l'injection d'une troisième dose de vaccin est nécessaire pour les immunodéprimées. Concrètement qui peuvent bénéficier d'une 3e dose ?

  • ayant reçu une transplantation d'organe ou de cellules souches hématopoïétiques ;
  • sous chimiothérapie lymphopéniante ;
  • traitées par des médicaments immunosuppresseurs forts, comme les antimétabolites (cellcept, myfortic, mycophénolate mofétil, imurel, azathioprine) et les AntiCD20 (rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima) ;
  • dialysées chroniques après avis de leur médecin traitant qui décidera de la nécessité des examens adaptés ;
  • atteintes de leucémie lymphoïde chronique ou de certains types de lymphomes traités par antiCD20 ;
  • au cas par cas, les personnes sous immunosuppresseurs ne relevant pas des catégories susmentionnées ou porteuses d'un déficit immunitaire primitif.

Lors de son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron a également indiqué qu'une 3e dose serait nécessaire pour les personnes fragiles qui sont vaccinés depuis le mois de janvier/février.

Quel est l'avis de l'Organisation mondiale de la Santé ?

L'OMS s'est aussi exprimée sur le dossier AstraZeneca dans un communiqué publié le jeudi 22 avril, elle demande une collecte nécessaire des cas de caillots sanguins chez les personnes vaccinées d'AstraZeneca, hors Europe. Selon l'organisation mondiale, la majorité des cas détectés ont eu lieu au sein de l'Union Européenne. Toutefois, selon l'organisation, la vaccination à l'AstraZeneca doit se poursuivre. "L'OMS continue de soutenir la conclusion que les bénéfices de ces vaccins sont supérieurs aux risques", peut-on lire dans le communiqué. Néanmoins, l'organisation mondiale recommande aux personnes primo-vaccinées souffrant de caillots sanguins de ne pas recevoir de seconde dose.

Dans un précédent communiqué, début avril, l'OMS indiquait : "Des études spécialisées sont nécessaires pour comprendre pleinement la relation potentielle entre la vaccination et de possibles facteurs de risque". D'ailleurs le comité se réunira à nouveau la semaine prochaine et "publiera de nouvelles recommandations si nécessaire". En attendant, l'OMS se range derrière l'avis de l'EMA et précise que les cas de thromboses "bien qu'inquiétants sont très rares".

Le 17 mars, l'OMS soulignait, dans un précédent communiqué, que "les événements thromboemboliques étaient connus pour se produire fréquemment". "La thrombose veineuse est la troisième maladie cardiovasculaire la plus courante dans le monde", estimait l'OMS. Un avis plus détaillé du comité des experts de l'OMS a confirmé cette position le 19 mars : "Le vaccin AstraZeneca COVID-19 continue d'avoir un profil bénéfices-risques positif, avec un énorme potentiel pour prévenir les infections et réduire les décès dans le monde entier. Les données disponibles ne suggèrent pas d'augmentation globale des troubles de la coagulation tels que la thrombose veineuse profonde ou l'embolie pulmonaire après l'administration des vaccins COVID-19. Les taux rapportés d'événements thromboemboliques après l'administration des vaccins COVID-19 sont conformes au nombre attendu de diagnostics de ces affections. Ces deux affections se produisent naturellement et ne sont pas rares. Elles se produisent également à la suite de l'administration du vaccin COVID-19", écrivaient alors les experts. 

Quel est l'avis de la MHRA, l'agence de santé britannique ?

Face aux inquiétudes sur le produit d'AstraZeneca, l'Agence de régulation de la santé, MHRA, rassure : le vaccin possède plus de bénéfices que de risques contre le coronavirus. L'étude a eu lieu au Royaume-Uni où 21 millions de doses du vaccin AstraZeneca ont été administrées à ce jour. Selon les données du MHRA, on compte, au Royaume-Unis, 168 cas majeurs de caillots sanguins chez les vaccinés d'AstraZeneca, dont 32 mortels. "Les bénéfices du vaccin l'emportent toujours sur les risques chez la majorité des personnes", estime donc le MHRA. En effet, pour ces données allant jusqu'au 14 avril, le taux d'incidence est de 7,9 cas de caillots par million de données. Toutefois, les données révèlent ces effets secondaires surtout chez les adultes les plus jeunes et l'instance scientifique conseille de limiter son utilisation aux personnes de plus de 30 ans.

Quel est l'avis de l'Agence européenne des médicaments ?

Dans ses dernières conclusions, rendues mercredi 7 avril, l'EMA confirme donc que le vaccin AstraZeneca peut et doit être utilisé dans les campagnes de vaccination contre le Covid-19. La balance bénéfices-risques reste selon l'agence sanitaire largement favorable au vaccin. Néanmoins, le comité de sécurité de l'agence (PRAC) estime qu'un lien entre la formation de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses et AstraZeneca est possible, le phénomène doit notamment être ajouté à la liste des effets secondaires très rares.

L'EMA invite les professionnels de santé comme les personnes vaccinées avec AstraZeneca à rester vigilants face à l'apparition de symptômes spécifiques et possiblement annonciateurs de thromboses. Elle dresse la liste suivante : essoufflement, douleur de poitrine, gonflement de la jambe, douleur abdominale (ventre) persistante, symptômes neurologiques, y compris maux de tête sévères et persistants ou vision trouble et minuscules taches de sang sous la peau au-delà du site d'injection. Si de tels signes apparaissent il est vivement recommandé de consulter un médecin.

Quelle est l'efficacité du vaccin d'AstraZeneca ?

Depuis le lancement de la campagne de vaccination, le vaccin AZD1222 d'AstraZeneca est chahuté.  Le projet mené par AstraZeneca avec l'Université d'Oxford n'a pas atteint l'efficacité de ses principaux concurrents, Pfizer et Moderna, qui revendiquent au moins 90% d'efficacité.

Que dit AstraZeneca ? Le laboratoire britannique défend l'efficacité de son produit et garantit une protection de 79% contre les formes symptomatique du Covid-19, de 80% chez les personnes âgées et 100% d'efficacité contre les formes graves, à la date du 22 mars. Le géant pharmaceutique met un point d'honneur à préciser que son vaccin n'entraîne pas une augmentation des risques de caillots sanguins ou de problèmes de coagulation. Les chiffres évoqués par le groupe ont grimpé depuis le communiqué du 23 novembre qui assurait une efficacité de 70%, mais il ne s'agissait alors que d'une moyenne. En effet, deux schémas vaccinaux ont été employés par AstraZeneca. Le premier, qui sera probablement retenu, atteint bien 90% d'efficacité. Le deuxième ne parvient à atteindre que 62%. Dans d'autres publications, AstraZeneca tente depuis d'améliorer l'image de sa solution.

Interrogé par le JDD ce dimanche 7 mars, Olivier Nataf, président d'AstraZeneca France, a pris la défense de son sérum en évoquant son efficacité indiscutable sur les formes graves. "Notre vaccin a été déclaré à tort initialement moins efficace pour les plus de 65 ans. Or, les études dans la vraie vie, en Ecosse ou en Angleterre, confirment qu'il est efficace pour toutes les catégories d'âge, au moins autant que les vaccins à ARN messager. Son efficacité atteint même 100% vis-à-vis des formes graves. Il sera de surcroît modulable face à des variants, qui diminueraient son efficacité comme le mutant sud-africain" a-t-il certifié. Le groupe pharmaceutique a aussi tenu à faire savoir que malgré cette efficacité moyenne moindre, son vaccin bénéficiait d'un avantage non-négligeable : son transport et sa conservation sont plus aisés que celui de Pfizer, qui nécessite d'être stocké à des températures extrêmement basses. Celui d'AstraZeneca exige seulement des températures d'un réfrigérateur classique.

Que disent les autorités ? L'Agence européenne du Médicament (EMA) a évalué l'efficacité du vaccin AstraZeneca dans le cadre des essais de phase 3, démontrant une efficacité d'environ 60% dans les essais cliniques. Dans son rapport autorisant la mise sur le marché du vaccin, l'agence cite "les résultats combinés de 4 essais cliniques menés au Royaume-Uni, au Brésil et en Afrique du Sud" (24 000 personnes au total), notamment les études COV002 (menée au Royaume-Uni) et COV003 (menée au Brésil) qui "ont montré que le vaccin COVID-19 AstraZeneca était sûr et efficace pour prévenir le COVID-19 chez les personnes âgées de 18 ans et plus".

Ces tests ont montré une réduction de 59,5 % du nombre de cas symptomatiques de Covid-19 chez les personnes ayant reçu le vaccin (64 sur 5 258 ont présenté des symptômes) par rapport aux personnes ayant reçu des injections de contrôle (154 sur 5 210 ont présenté des symptômes). "Cela signifie que le vaccin a démontré une efficacité d'environ 60% lors des essais cliniques", confirme l'agence. Dans un premier temps en revanche, le vaccin n'a pas été testé en phase 3 sur les plus de 65 ans, ce qui a provoqué la confusion sur l'intérêt de vacciner cette classe d'âge. Depuis, de nouveaux essais ont montré que le vaccin pouvait être davantage efficace, notamment chez les plus âgés. Le 10 février, le comité d'experts de l'OMS a recommandé le vaccin AzstraZeneca aux personnes âgées de plus de 65 ans. En France, la HAS, la Haute Autorité de Santé, a opté pour la même recommandation dans plusieurs avis publiés début mars.

Que disent les dernières études ? Dans une étude écossaise de grande ampleur, menée par l'Université d'Edimbourg et dont les résultats ont été publiés en pre-print le 22 février, le vaccin AstraZeneca a montré, entre 28 à 34 jours après la première injection, une efficacité de 85% pour les 18-64 ans, 79% pour les 65-79 ans et 81% pour les plus de 80 ans. Le vaccin aurait permis de réduire de 94% le risque d'hospitalisations (après la première dose) alors qu'il a été majoritairement administré aux plus de 65 ans. C'est cette étude notamment qui a provoqué un revirement de la politique de vaccination en France, autorisant le vaccin AstraZeneca pour les plus de 65 ans.

Début mars, une étude menée par l'Université de Bristol a aussi démontré que l'injection d'une dose de vaccin AstraZeneca/Oxford contre le Covid-19 permettait de réduire de plus des trois-quarts le risque d'hospitalisation des personnes à risque de plus de 80 ans, soit une une efficacité de 80,4% du vaccin pour réduire les formes graves de Covid-19.

Le vaccin AstraZeneca est-il préconisé pour les plus de 55 ans ?

Dans un avis rendu public le vendredi 19 mars, la Haute autorité de santé (HAS) a mis à jour ses recommandations concernant le vaccin développé par AstraZeneca. Suspendu pendant trois jours à la mi-mars par précaution en raison d'un lien éventuel avec des cas de thromboses en Europe, le vaccin recommençait à peine à être administré. Si la HAS a donné son feu vert à sa réutilisation, elle recommandait de ne l'administrer qu'aux personnes âgées de plus de 55 ans et non plus "à toutes personnes atteintes de comorbidités" (y compris les personnes de plus de 65 ans). Les patients de moins de 55 ans devront donc recevoir un autre vaccin contre le Covid-19. En cause : "un possible surrisque de coagulation intravasculaire disséminée et de thrombophlébite cérébrale chez les personnes de moins de 55 ans", identifié par l'Agence européenne des médicaments (AEM).

Cet avis constitue un tournant remarqué dans la stratégie de vaccination du gouvernement : quand les premières doses du vaccin AstraZeneca avaient été administrées en France, les personnes âgées d'au moins 65 ans ne pouvaient pas, au départ, en bénéficier. Puis, la HAS avait donné son feu vert, le 25 février, pour englober également cette classe d'âge parmi les catégories prioritaires à la vaccination avec AstraZeneca. Les soignants de moins de 50 ans et les personnes à risque de développer des comorbités étaient également prioritaires. Mais le 19 mars donc, au cours d'une conférence de presse, la présidente de la HAS a évoqué l'âge des patients comme "facteur principal de risque" de développer des formes graves de la maladie". "Nous avons, pour les plus jeunes, des alternatives", a ajouté Dominique Le Guludec, en référence aux vaccins Pfizer et Moderna. Un quatrième vaccin, développé par Johnson & Johnson, sera d'ailleurs disponible en France à partir de la mi-avril.

Dans un avis publié le 9 avril, la Haute autorité de santé a indiqué que les personnes de moins de 55 ans ayant déjà reçu une première dose d'AstraZeneca, se verront administrer une deuxième dose d'un vaccin différent, utilisant la technologie de l'ARN messager. C'est à dire qu'ils recevront soit une dose du vaccin Pfizer, soit une dose du vaccin Moderna. 533 302 premières doses ont d'ores et déjà été administrées à des personnes de moins de 55 ans, dont de nombreux soignants. 

À compter du 12 avril, l'ensemble des citoyens de plus de 55 ans ont accès à la vaccination. Pour l'heure, deux vaccins sont proposés à la catégorie d'âge des 55-60 ans : il s'agit du vaccin AstraZeneca et de celui de Johnson et Johnson. Dès vendredi, les personnes âgées de plus de 60 ans pourront recevoir une dose de Pfizer ou de Moderna. 

Quelle est la composition du vaccin AstraZeneca (AZD1222) ?

Le vaccin AstraZeneca-Oxford, n'est pas un vaccin à ARN messager comme le vaccin développé par Pfizer. Il fonctionne selon le principe d'un adénovirus, virus non pathogène, responsable de rhumes chez le chimpanzé. Ce dernier a été modifié de façon à contenir le matériel génétique codant pour la protéine de pointe (ou protéine "spike"), responsable de la pénétration du SARS-CoV- dans nos cellules. En dehors du principe Actif, la liste des excipients publiée par l'EMA est la suivante : L-histidine, Chlorhydrate de L-histidine monohydraté, Chlorure de magnésium hexahydraté, Polysorbate 80 (E 433), Éthanol, Saccharose, Chlorure de sodium, Édétate disodique (dihydraté) et Eau pour préparations injectables.

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