Les parents qui crient sur leurs enfants sont invités à essayer cette chose très simple quand les nerfs lâchent

Les parents qui crient sur leurs enfants sont invités à essayer cette chose très simple quand les nerfs lâchent Tous les parents crient après leurs enfants au moins une fois dans leur vie, avec un impact sur la famille et une bonne dose de culpabilité. Un moyen permet d'éviter de s'emporter.

"Tu me fatigues, j'en peux plus",  "Prends la porte, sors d'ici",  "Tu vas recevoir une beigne", "Tu n'es qu'un bon à rien"... Il y a plus de 50 ans, un certain Jacques Dutronc dénonçait dans "Fais pas ci, fais pas ça", une chanson pleine d'entrain, certaines paroles des parents envers leurs enfants. Aujourd'hui, la majorité des pédopsychiatres le répètent : crier sur ses enfants de manière régulière, loin de leur inculquer la discipline, peut affecter leur développement, notamment en créant un sentiment d'insécurité.

Un rapport remarqué, publié dans la revue Child Abuse & Neglect aux Etats-Unis et basé sur 166 études antérieures, a récemment alerté sur les effets de la violence verbale durant l'enfance et conclut qu'il s'agit d'un sous-type de violence. Jessica Bondy, fondatrice de Words Matter, association luttant contre les abus verbaux sur les enfants, reconnait pourtant que "tous les adultes sont parfois surchargés et disent des choses sans le vouloir".

Tous les parents ont en effet déjà crié après leurs enfants. Et ce n'est pas parce qu'un père ou un mère s'emporte de temps en temps qu'il est un mauvais parent. Voilà qui rassure sur l'idéal inatteignable du parent parfait et qui permet de déculpabiliser après une perte de contrôle face à sa progéniture. Le tout est de savoir désamorcer sa colère à temps et de bien réagir après avoir crié sur l'enfant.

Le sentiment de culpabilité ressenti par certains parents après avoir sévèrement réprimandé un enfant est déjà le signe d'une volonté de vouloir réparer les conséquences de son accès de colère et rassurer son enfant. C'est la priorité après une dispute. Pour cela, il faut d'abord se ressaisir et faire redescendre la pression émotionnelle dans le calme et, si possible, à l'écart des enfants. Le parent et l'enfant apaisés, vient alors le temps des excuses.

Le parent doit présenter ses excuses pour s'être emporté et expliquer qu'il n'aurait pas dû réagir de cette manière, mais exprimer sa colère ou son insatisfaction autrement. Il est possible de préciser les raisons à l'origine de la colère, sans accuser l'enfant. Après les excuses, l'enfant doit surtout être rassuré et savoir qu'il est aimé de ses parents même après s'être fait gronder. Cela peut passer par de la tendresse ou par le jeu, tant que l'enfant comprend que rien n'a changé entre lui et ses parents.

Une astuce rapide pour éviter de hurler

Si une colère de temps en temps est sans conséquence pour les enfants, éviter de passer par les cris est une meilleure solution et permet aux parents de ne pas se sentir coupables ensuite. Mais comment faire pour retenir ou calmer son énervement ? Quelques secondes suffisent. Les spécialistes de l'éducation ont récemment livré une technique très simple qui demande un peu de volonté, mais désamorce assez vite l'escalade : au moment où vous sentez que le ton va monter, arrêtez tout de suite de parler et comptez simplement jusqu'à 10.

Ces quelques secondes vous permettront de faire barrage à l'expression de votre colère. Tentez ensuite d'éloigner l'enfant, si cela est possible sans le mettre en danger. Certains conseillent alors un moment d'introspection pour que la crise s'atténue et pendant lequel il faut analyser ce que les cris engendreraient, pour vous dissuader de vous énerver : la frayeur ou les pleurs de l'enfant, le lien rompu, puis votre sentiment de culpabilité. Essayez alors de vous demander : "Qu'est-ce que cela m'apporte ou apporte à la situation de crise ?"

Lorsque cela ne suffit pas, les parents peuvent expliquer calmement à leurs enfants, même petits, qu'ils sont agacés ou fatigués. Si les enfants sont un peu plus grands, il est possible de leur demander de faire un effort pour mieux respecter les règles ou pour se calmer. Exprimer ses émotions procure un effet apaisant. Et en dernier recours, une solution est de demander de l'aide à son conjoint ou un membre de sa famille pour prendre le relais lorsque la colère est sur le point d'éclater. Et quand bien même elle éclaterait, il serait toujours temps de s'excuser et de rappeler à l'enfant qu'il est aimé.