Election de Javier Milei : les mesures les plus radicales de son programme

Election de Javier Milei : les mesures les plus radicales de son programme L'Argentine a élu dimanche 19 novembre son nouveau président, Javier Milei, candidat d'extrême droite.

Javier Milei, économiste ultralibéral et "antisystème" a remporté dimanche 19 novembre le second tour de l'élection présidentielle argentine avec 55,7% des voix. Il succède à Alberto Fernandez, président péroniste (centre gauche). L'écart avec son rival centriste Sergio Massa (actuel ministre de l'économie) qui a récolté  44,3% des voix a surpris, surtout après lez dernier au premier tour de l'élection, où il était arrivé en tête.

Le peuple argentin a élu ce dimanche un candidat aux opinions très assumées avec un programme radical. Dans son discours de victoire depuis son QG de campagne à Buenos Aires, Javier Milei a annoncé "la fin de la décadence".

Parmi les mesures fortes du programme radical du vainqueur, on retrouve notamment le remplacement de la monnaie nationale (le peso) par le dollar. Toujours en matière économique, M. Milei envisage également de baisser les impôts tout en réduisant drastiquement les dépenses publiques, et de fermer la Banque Centrale. Des mesures qui ont apparemment séduit les Argentins dans un contexte d'inflation importante (143% sur un an) où les salaires en moyenne relativement bas et les loyers très élevés compliquent le quotidien.

Mépris assuré pour les scientifiques

Une autre mesure, récurrente chez l'extrême droite, est l'interdiction de l'avortement légal. Le nouveau président envisage aussi la suppression de certains ministères comme celui du tourisme, du droit des femmes, de la santé ou de l'éducation. La libéralisation des ventes d'armes fait aussi partie des mesures phares du programme. Des mesures sur le plan social qui préoccupent les progressistes, très inquiets après la victoire de Javier Milei.

Un sujet majeur présent sur le devant de la scène politique mondiale a pourtant été mis de côté dans la campagne du candidat, il s'agit de l'environnement. Mr Milei est connu pour ses positions climatosceptiques, qu'il ne réfute pas et défend même l'idée que le changement climatique n'est pas une conséquence de l'activité humaine. 

Au niveau diplomatique, le nouveau président ne cache pas son rejet des pays qu'il estime "communistes" et a laissé entendre durant sa campagne qu'il ne comptait pas entretenir de liens avec certains pays comme la Chine, la Russie ou même le Brésil. 

Ses positions extrémistes ont valu à Javier Milei d'être considéré comme le Donald Trump ou le Jair Bolsonaro de l'Argentine. Il a d'ailleurs été félicité par ces deux derniers suite à sa victoire.