Etats-Unis : un Afro-Américain meurt étouffé sous le genou d'un policier
Une séquence glaçante. Depuis plusieurs jours, les images de l'interpellation de Frank Tyson, un homme noir de 52 ans, font le tour des médias américains. Le 18 avril dernier, dans un bar de la ville de Canton, dans l'Ohio, des images provenant de la caméra piétonne de l'un des deux policiers impliqués dans l'affaire, montrent Frank Tyson leur résister alors qu'ils viennent l'interroger. Les deux agents soupçonnent l'homme d'être impliqué dans un accident de la circulation.
Malgré les contestations de Frank Tyson, l'Afro-Américain est plaqué au sol et menotté. Alors qu'il se débat, l'un des policiers place son genou sur la nuque du suspect pour le maîtriser. C'est à ce moment-là qu'il commence à répéter qu'il ne peut plus respirer. "I can't breathe (je ne peux pas respirer – ndlr)", lance-t-il à plusieurs reprises en direction des policiers. Les mêmes mots ont été utilisés par George Floyd, un autre homme noir mort en 2020 après de longues minutes passées à agoniser sous le genou d'un policier.
Les deux policiers suspendus
Lorsque le policier se relève, Frank Tyson ne réagit plus. Après de longues minutes, les policiers retirent les menottes et procèdent à un massage cardiaque, avant d'être relayés par les pompiers. La mort de Frank Tyson sera prononcée quelques heures plus tard à l'hôpital. La cause exacte de sa mort n'a pas encore été officiellement déterminée.
Newly-released police body cam video shows the death of Frank Tyson, a Black man, after he was arrested on April 18 in Canton, Ohio.
— CBS Mornings (@CBSMornings) April 26, 2024
In the video, one police officer appears to have his knee on Tysons back after a struggle. Tyson repeatedly tells them, I cant breathe. pic.twitter.com/gqwe6aPBSz
La police de Canton indique que les deux agents impliqués ont été suspendus le temps de l'enquête qui a été confiée au Bureau of Criminal Investigation de l'Ohio. Le maire de Canton, Williams Sherer II, indique s'être entretenu avec la famille du défunt "afin de lui présenter mes condoléances vis-à-vis du défunt" et "visionner avec elle les images qui ont été révélées au public" par la police de Canton, une semaine après les faits.