Et maintenant, un Etat palestinien ? Ce qui est prévu en 2025

Et maintenant, un Etat palestinien ? Ce qui est prévu en 2025 Alors qu'un accord de cessez-le-feu a été acté dans la bande de Gaza, la question de la création d'un Etat palestinien pourrait rapidement devenir une priorité de la diplomatie internationale.

Ce mercredi 15 janvier, Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza, mettant un terme à un an et demi de guerre. Cet accord devrait entrer en vigueur le 19 janvier. Lors d'une première phase, 33 otages israéliens devraient être libérés en échange de prisonniers palestiniens. Les troupes israéliennes devraient aussi se retirer de l'est de l'enclave palestinienne. La phase suivante sera, selon Joe Biden lors d'une conférence de presse, "une fin permanente de cette guerre", ce qui inclura un échange des otages et le retrait total des troupes. Les détails de cette seconde phase restent à négocier. Le respect de l'accord de trêve sera surveillé par le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis. 

Si le cessez-le-feu est acté, que va-t-il se passer ensuite dans la région ? Si un plan de reconstruction de Gaza va être mis en place, la question de la création d'un Etat Palestinien est déjà de nouveau évoqué sérieusement. Le Premier ministre de l'entité palestinienne, Mohammed Mustafa, a déclaré ce mercredi espérer le maintien de la pression internationale sur Israël, qui a, selon lui, prouvé par cet accord qu'elle pouvait "porter ses fruits", rapporte Le Figaro. Il estime alors qu'Israël "doit comprendre ce qui est juste et ce qui est injuste, et que le pouvoir de veto sur la paix et l'Etat palestinien ne sera plus accepté ni toléré", a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté des Etats-Unis. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est projeté ce mardi dans l'après-guerre au Proche-Orient. Il s'est montré en faveur de la création d'un Etat Palestinien : "Israël devra accepter la réunification de la bande de Gaza et de la Cisjordanie sous la direction d'une Autorité palestinienne réformée. Tous devront s'engager sur la voie de la formation d'un État palestinien indépendant, dans le respect des conditions et des délais impartis", a-t-il déclaré.

La création d'un Etat palestinien décidé en juin ?

En décembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé organiser avec l'Arabie saoudite une conférence internationale en juin 2025 autour de la question de la création d'un Etat palestinien. Il avait annoncé qu'il présiderait cette réunion avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. "Nous souhaitons que dans les prochains mois, ensemble, on multiplie et on fédère nos initiatives diplomatiques pour emmener tout le monde sur ce chemin", avait indiqué le président français, qui souhaite "entraîner plusieurs autres partenaires et alliés, européens et non européens, qui sont prêts à aller dans cette direction mais qui attendent la France". Emmanuel Macron avait affirmé sa volonté de reconnaitre un Etat palestinien "au moment utile, [c'est-à-dire] où ça déclenche des mouvements réciproques de reconnaissance". Avec l'accord de cessez-le-feu, ce moment opportun est peut-être arrivé.

Le chef de l'Etat est, en tout cas, largement soutenu par l'ONU et donc par une majorité des pays membres. L'organisation a affirmé "son appui indéfectible, conforme au droit international, au règlement prévoyant deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l'intérieur de frontières reconnues sur la base de celles d'avant 1967". L'organisation souhaite que "les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels viennent le droit à l'autodétermination et le droit de créer un État indépendant, soient réalisés". Elle considère, en effet, que la Cisjordaine, Jérasalem-Est et Gaza sont actuellement occupés. Cette conférence internationale devrait donc pousser Israël à clarifier sa ligne politique concernant les territoires palestiniens.