Guerre en Ukraine : bientôt une nouvelle rencontre ? Cette pique lancée à Poutine

Des négociations directes entre l'Ukraine et la Russie ont eu lieu ce vendredi. Si un accord sur des prisonniers a été passé, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a regretté que "seul Poutine" puisse prendre des décisions et l'a appelé à "trouver le courage" de rencontrer Zelensky.

L'essentiel

Des négociations directes entre l'Ukraine et la Russie ont eu lieu ce vendredi 16 mai, mais elles n'ont pas été fructueuses. "Les représentants russes présentent des demandes inacceptables qui vont au-delà de ce qui a été discuté avant la réunion", a indiqué une source ukrainienne à l'AFP, citant en exemple "le retrait des forces ukrainiennes de vastes parties du territoire ukrainien qu’elles contrôlent". Vladimir Poutine s'est, lui, "satisfaits du résultat".
Les pourparlers pourraient reprendre dans les prochaines heures ou les jours à venir, selon la délégation ukrainienne, qui se dit "prête à travailler aussi longtemps que nécessaire". La Russie a également indiqué être prête "à poursuivre les contacts".
Si un accord sur un échange de 1 000 prisonniers de chaque camp a pu être passé ce vendredi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a regretté que Vladimir Poutine ait envoyé sur place une délégation "d'un niveau aussi bas". Alors que la délégation russe ne serait pas d'une autorité suffisante pour pouvoir valider le cessez-le-feu plébiscité par Kiev, Andrii Sybiha a estimé que "seul Poutine prend les décisions" et que celui-ci "devrait cesser d’éviter [le] président Volodymyr Zelensky et trouver le courage de le rencontrer directement".
Depuis l'Albanie, Emmanuel Macron a annoncé vendredi soir la préparation de "nouvelles sanctions" au cas où la réunion n'aboutirait pas à un accord. Le président a par ailleurs dénoncé un "inacceptable" "refus russe" concernant le cessez-le-feu.
Si l'Ukraine, ses alliés européens et les États-Unis soutiennent l'idée d'une trêve de 30 jours avant une paix durable en Ukraine, les chances de voir un accord de cessez-le-feu conclu s'éloignent. La Russie réclame toujours que l'Ukraine renonce à rejoindre l'Otan et l'assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia) et de la péninsule de Crimée, annexée en 2014. Des conditions rejetées par l'Ukraine qui exige des "garanties de sécurité" occidentales solides pour éviter toute nouvelle attaque russe et que l'armée de Moscou se retire de son sol.

En direct

23:34 - Sur quels points les Russes et les Ukrainiens ont-ils tout de même réussi à s'accorder ce vendredi ?

FIN DU DIRECT - Pas d'accord sur un éventuel cessez-le-feu ce vendredi en Turquie. La déception était immense du côté des Ukrainiens et de leurs alliés occidentaux. Pour autant, les deux parties sont parvenues à s'accorder sur quelques points. À commencer par un vaste échange de prisonniers. 1 000 de chaque camp. S'il aboutit, il s'agira du plus grand échange depuis le début de la guerre. Un accord a également été passé concernant le fait d'organiser prochainement une nouvelle rencontre entre Russes et Ukrainiens. Enfin, les deux parties se sont engagées à écrire et envoyer à l'autre leurs conditions pour qu'un cessez-le-feu puisse être approuvé.

21:31 - Poutine doit "trouver le courage de rencontrer directement" Zelensky

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a fait part de son agacement vendredi à l'issue des négociations avec Moscou, qui se tenaient à Istanbul. Andrii Sybiha a ainsi déploré que Vladimir Poutine ait envoyé sur place une délégation "d'un niveau aussi bas", regrettant que celle-ci "ne disposait pas d’une autorité suffisante" pour pouvoir valider le cessez-le-feu tant plébiscité par Kiev. Selon lui, "seul Poutine prend les décisions". Et d'interpeller ce dernier en affirmant qu'il "devrait cesser d’éviter [le] président Volodymyr Zelensky et trouver le courage de le rencontrer directement".

20:49 - "1 000 de nos citoyens ont réussi à négocier leur retour", se réjouit le ministre ukrainien Andrii Sybiha

Regrettant cependant "toutes les absurdités russes, les déclarations pseudo-historiques, les provocations", le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Sybiha s'est réjoui vendredi, à l'issue des négociations russo-ukrainiennes à Istanbul, que "1 000 de citoyens [ukrainiens] ont réussi à négocier leur retour". Et d'insister : "Ce sont 1 000 familles heureuses. [...] Rien que pour cela, le jeu en valait la chandelle."

20:18 - Nouveau paquet de sanctions contre Moscou : l'appel de Zelensky

"Il devrait y avoir plus de pression sur la Russie si elle n’accepte pas un cessez-le-feu complet et inconditionnel", a estimé le président ukrainien vendredi sur Telegram. Volodymyr Zelensky s'est également dit "reconnaissant pour la préparation du 17e paquet de sanctions", précisant : "Nous prévoyons que cela affectera tout ce qui finance la machine militaire russe : les banques, le pétrole, l’énergie, la métallurgie et la flotte fantôme."

19:51 - "Trump compte organiser des échanges [prochainement] avec la partie russe", affirme Macron

Toujours depuis l'Albanie où il a tenu conférence de presse ce vendredi soir, Emmanuel Macron a affirmé : "Il y a eu des échanges nombreux, et nous avons pu faire partie des discussions en temps réel. Le président Trump compte organiser des échanges dans les prochaines heures ou les prochains jours avec la partie russe." Et de préciser : "Je pense que ce seront d’abord des contacts téléphoniques." Le président a également dénoncé un "inacceptable" "refus russe" concernant le cessez-le-feu.

19:39 - En cas de non-accord à Istanbul, Macron promet de nouvelles sanctions

Plus que des promesses, Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi soir la préparation de "nouvelles sanctions avec les États-Unis au cas où" aucun accord ne serait conclu à Istanbul, en Turquie. "Nous continuons de soutenir un cessez-le-feu de 30 jours" en Ukraine, a par ailleurs précisé le chef de l'État à l'occasion d'un point presse en Albanie.

18:28 - “Un jour important pour la paix dans le monde", selon le ministre turc des Affaires étrangères

Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères, se félicite "d'un jour important pour la paix dans le monde". Selon lui, la réunion entre les délégations russe et ukrainienne a été "facilitée par la Turquie" : "Nous continuerons à déployer tous les efforts possibles pour parvenir à une paix durable entre la Russie et l’Ukraine", a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux. Il a précisé que "les parties ont convenu en principe de se revoir".

18:08 - “Le président Poutine ne répond pas à la proposition de cessez-le-feu inconditionnel”

Dans un message posté sur X, Emmanuel Macron estime que la Russie "montre qu’elle ne veut pas la paix". Il promet aussi une réponse concertée avec ses alliés européens. "Une nouvelle fois, le président Poutine ne répond pas à la proposition de cessez-le-feu inconditionnel faite par les Américains et soutenue par l’Ukraine et les Européens". Une publication réalisée par le chef de l’État français après avoir échangé avec les dirigeants ukrainien Volodymyr Zelensky, allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk en marge d'un sommet à Tirana en Albanie.

17:34 - Zelensky appelle à mettre "la pression sur la Russie"

Volodymyr Zelensky réaffirme que "l'Ukraine est prête à prendre les mesures les plus rapides possibles pour instaurer une paix réelle". Il a également ajouté que "Si les Russes refusent un cessez-le-feu complet et inconditionnel et la fin des massacres, des sanctions sévères doivent suivre". Sur ses gardes, le président ukrainien appelle à maintenir "la pression sur la Russie" jusqu'à ce qu'elle soit "prête à mettre fin à la guerre".

17:17 - Une rencontre entre Zelensky et Poutine est-elle prévue ?

Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky serait-elle bientôt prévue ? Les négociateurs russes ont évoqué une possibilité à condition qu’un échange de prisonniers dans les deux camps puisse se faire. "Dans les prochains jours, un échange massif de prisonniers, à raison de 1 000 contre 1 000, aura lieu", annonce le négociateur russe Vladimir Medinski. Une information confirmée par le chef de la délégation ukrainienne, Roustem Oumerov.

16:46 - Vers un accord de cessez-le-feu ?

L'autre annonce faite par les négociateurs russes et ukrainiens après leurs pourparlers à Istanbul en Turquie est celle de la possibilité d'instaurer un cessez-le-feu. Moscou avait jusqu'à présent refusé cette possibilité. La Russie estimait qu'une pause dans les combats aurait pu permettre à l'armée ukrainienne, en difficulté ces derniers mois, de se réarmer grâce à l'Occident.

16:16 - "Nous sommes [..] prêts à poursuivre les contacts", a déclaré Vladimir Poutine

À l’issue des premiers pourparlers de paix depuis 2022 avec les Ukrainiens, les négociateurs russes se sont dits "satisfaits". Le président russe, Vladimir Poutine, s’est aussi exprimé par voie de presse. Il a déclaré lors d’une courte allocution : "Dans l'ensemble, nous sommes satisfaits du résultat et prêts à poursuivre les contacts".

15:34 - Une reprise des négociations possible dès ce vendredi ?

Après une première réunion entre les représentants russes et ukrainiens, un haut dignitaire de la délégation de Kiev indique à l'AFP qu'il "est possible que quelque chose se passe aujourd’hui" même si "pour l’instant, rien n’est prévu. "Nos équipes sont prêtes à travailler aussi longtemps que nécessaire", a-t-il ajouté regrettant toutefois la présence d'une délégation russe "faible" et selon lui incapable "de prendre une décision substantielle pour mettre fin à la guerre".

15:07 - Les pourparlers russo-ukrainiens sont terminés

Les discussions entre les délégations russes et ukrainiennes se sont achevées après 1h40 d'échange a annoncé une source au ministère des affaires étrangères turc. Les négociations se sont déroulées en présence du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan. Elles sont apparemment pas été fructueuse et un responsable ukrainien a déclaré à l'AFP que "les représentants russes présentent des demandes inacceptables qui vont au-delà de ce qui a été discuté avant la réunion", comme "le retrait des forces ukrainiennes de vastes parties du territoire ukrainien qu’elles contrôlent pour qu’un cessez-le-feu puisse être instauré".

14:12 - “L’indispensable (..) unité entre tous”, rappelle Emmanuel Macron aux Européens

Au sommet de la Communauté politique européenne (CPE) se tenant à Tirana (Albanie), le chef de l’État français a souligné “un moment d’une extrême gravité”, d'après des propos de l'AFP dont TF1 info se fait l'écho. Pour Emmanuel Macron, la situation nécessite une union des Européens face à “un défi sur toutes les sécurités". "L'unité entre nous tous", devient ainsi "indispensable", a-t-il précisé. Enfin, il a dénoncé l’attitude de la Russie et de son implication dans la guerre en Ukraine : “Les dernières heures ont montré que la Russie n'avait pas envie d'un cessez-le-feu (...) s'il n'y a pas une pression accrue des Européens et des Américains pour obtenir ce résultat, il ne sera pas spontané”.

LIRE PLUS