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Pour la première fois, un gouvernement de la cinquième République est paritaire, avec 17 femmes ministres sur 34 membres du gouvernement. Mais, pour les législatives 2012, l'égalité hommes-femmes est loin d'être atteinte : 40 % de candidats sont des candidates, un recul par rapport à 2007 (41,6 % de candidates). Sur 6 591 prétendants aux 577 sièges de députés, 2 641 seulement sont des femmes.


L'UMP fait ici figure de mauvais élève avec moins de 30 % de femmes candidates, tandis que le parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Front national respectent la loi. Mais, même dans les partis où la parité des candidatures est respectée, les femmes élues ne seront pas forcément aussi nombreuses que les hommes.

Candidates dans des circonscriptions pas forcément "gagnables"

Atteindre 50 % de femmes candidates ne signifie pas pour autant 50 % de femmes élues à l'Assemblée nationale. L'Observatoire de la parité le rappelle : "Mais, parmi les 2 646 candidates, tous partis confondus, combien d'entre-elles se présentent dans des circonscriptions non gagnables ?"

Et de souligner un chiffre, encore loin de la parité. "En 2007, la féminisation des groupes politiques, importante à gauche, a permis l'élection de 18,5 % de députées."

Des retenues conséquentes

C'est la loi du 6 juin 2000 qui impose la parité aux partis politiques : ceux-ci doivent présenter 50 % de candidats de chacun des deux sexes à 2 % près. En cas de non respect de cette obligation, la loi du 31 janvier 2007 prévoit une diminution de 75 % de l'écart à la moyenne des crédits accordés par l'État aux partis politiques pour leur financement.

Sur l'ensemble de la dernière législature, l'UMP s'est privé de plus de 20 millions d"euros, le parti socialiste de 2,5 millions d'euros et le Modem de 2 millions d'euros. Les sanctions financières, avec la loi de 2007, vont être encore plus sévères pour la législature qui commencera en juin 2012.


L'observatoire de la parité revient en détail sur les retenues qui s'imposeront aux partis qui ne respectent pas la parité. "En 2012, un parti qui n'investira que 30 % de candidates pour 70 % de candidats, verra soustraire à sa 1re fraction de dotation publique : (70-30) x 75 %, soit 30 % (au lieu de (70-30) x 50 %, soit 20 %, en 2002 et 2007)."