Marine Le Pen : la patronne du FN a-t-elle pactisé avec les néo-nazis ?

Marine Le Pen : la patronne du FN a-t-elle pactisé avec les néo-nazis ? Depuis ce matin, une vidéo de soutien de Marine Le Pen à des manifestants de la Ligue du Nord italienne, révélée par Mediapart, fait polémique. Elle a répondu aux critiques.

Des "folkloriques" et des "urluberlus". Voilà comment qualifie Marine le Pen les extrémistes du parti néo-nazi grec Aube Dorée, qui ont participé à la manifestation de la Ligue du Nord, parti populiste italien, à Rome, le 28 février. La patronne du FN apparaissait dans une vidéo de soutien aux manifestants, révélée par Mediapart ce matin. Interrogée par France Info sur la polémique, Marine Le Pen reconnait avoir "apporté [son] soutien" à la Ligue du Nord italienne, mais nie tout rapprochement avec le parti grec Aube Dorée, dont elle qualifie les membres au passage "d'urluberlus". "Quand il y a une manifestation de milliers de personnes, si il y a quelques folkloriques qui sont présents, ce n'est évidemment pas de la responsabilité des organisateurs", a-t-elle ajouté.

Dans la manifestation "d'extrémistes" pointée du doigt par Mediapart, des pancartes affichant le portrait de Mussolini ou des croix celtiques, symbole souvent utilisé par les néo-nazis européens, étaient brandies par les manifestants. Une image qui jure après les dérapages des candidats FN aux élections départementales. Reste selon France Info, que Pediga, mouvement allemand contre "l'islamisation" outre-Rhin et pétri de références au Reich était l'invité officiel de la Ligue du Nord. Un autre mouvement d'extrême droite italien, CasaPound, que Marine Le Pen affirme ne pas connaitre, a même eu voix au chapitre lors de la désormais fameuse manifestation, l'un de ses dirigeants s'exprimant à la tribune.