"NKM représente une certaine modernité", juge Emmanuelle Cosse

"NKM représente une certaine modernité", juge Emmanuelle Cosse

Candidate aux législatives en Seine-Saint-Denis, Emmanuelle Cosse était ce jeudi l'invitée de notre émission politique. Elle a notamment fustigé l'attitude d'En Marche dans cette campagne.

C'est ce qu'on appelle un coup de gueule. Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du Logement, candidate aux législatives dans la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis, regrette la "violence politique" qui s'exprime ça et là dans la campagne d'En Marche!. Invitée de .pol, la webémission politique de Linternaute.com, du JDD, du Huffington Post et du Lab Europe1, l'ancienne patronne des Verts s'est étonnée "de voir qu'il y a des endroits où la République en Marche estime qu'il n'y avait pas besoin de s'attaquer aux députés sortants" ou au contraire des circonscriptions où des candidats LREM affrontent des personnalités assez Macron-compatibles.

"Ce qui est très troublant, c'est qu'aujourd'hui, par cette vague qui s'annonce [...], on risque de mettre de côté des personnalités politiques plutôt jeunes, qui se sont battues depuis longtemps contre leurs appareils pour imposer des sujets, et qui d'un seul coup seront balayées au gré d'une mode", dit-elle (voir l'extrait en tête de l'article). Parmi ces personnalités, il y a, pour Emmanuelle Cosse, la députée LR Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je n'ai pas à juger de qui a le droit ou pas d'être à l'Assemblée. Simplement, est-ce qu'on y met des personnes compétentes et valables ? Me semble-t-il, NKM, avec qui j'ai eu pas mal de désaccords, mais aussi des accords - notamment lorsqu'elle s'est battue au moment du Grenelle de l'Environnement -, c'est vrai qu'elle représente un courant de pensée et aussi une certaine modernité".

"C'est En Marche ou crève !"

L'ancienne ministre évoque également le cas de Seybah Dagoma, ex-présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale, qui doit affronter un cadre d'En Marche, un proche d'Emmanuel Macron. "Quand je vois Benjamin Griveaux qui se présente face à la seule députée noire de l'Assemblée, Seybah Dagoma, 40 ans, une députée qui s'est énormément battue pendant ces 5 dernières années, qui représente, malheureusement trop seule, une grande partie de la population française, je suis restée scotchée. Elle avait eu des propositions constructives [avec En Marche]. C'est simplement "Marche ou crève", c'est de la part de La République en Marche la même violence politique qu'ont pratiquée beaucoup de partis et de ce point de vue-là, il n'y a aucun renouveau", regrette-t-elle.