Une "conférence sociale" et une hausse des salaires ? Ce que Macron propose aux partis

Une "conférence sociale" et une hausse des salaires ? Ce que Macron propose aux partis Emmanuel Macron a envoyé une lettre aux principales forces politiques du pays pour résumer les douze heures des "rencontres de Saint-Denis". Le président de la République y officialise la tenue d'une "conférence sociale".

Suite à sa réunion avec les chefs de partis, Emmanuel Macron a évoqué la prochaine tenue d'une "conférence sociale". Elle devrait se tenir en octobre, selon la lettre du chef de l'Etat rédigée par ses soins pour résumer les 12 heures de discussions du 30 août. Son thème central serait de débattre du pouvoir d'achat des Français et notamment des plus bas salaires.

"Conformément aux règles du dialogue social, cette conférence sociale, qui se tiendra en octobre 2023 entre les partenaires sociaux, sera ouverte par la première ministre et le ministre du travail", a indiqué Emmanuel Macron. Le but de cet évènement est d'aborder la "question des branches où la rémunération est inférieure au salaire minimum" et "l'évolution des salaires et des revenus".

Cette "conférence sociale" ne séduit pas le patronat 

Bruno Le Maire, invité de BFMTV le 3 septembre, s'est opposé à l'élargissement de cette conférence à l'ensemble des salaires. "Si vous décidez d'augmenter tous les salaires, il y avait une proposition qui était d'indexer les salaires sur l'inflation. Cela a l'air juste, mais cela va renchérir le coût du travail pour des entreprises qui vont dire 'je ne peux pas suivre, je n'ai pas les moyens, je licencie', on va perdre des emplois', a-t-il argumenté. Cette position s'aligne avec celle du Medef et des autres organisations patronales qui seraient "assez réservées, voire méfiantes, à l'idée de cette conférence sociale" selon Franceinfo.

Le ministre de l'Économie a salué la nature de ce rendez-vous pris en octobre : "Cette conférence sociale est particulièrement bienvenue parce que vous avez encore deux problèmes structuraux qui doivent être réglés. Le premier problème est le nombre de branches dans lequel le salaire de référence est sous le Smic. C'est inacceptable. La deuxième question est celle des trappes à bas salaire ou la smicardisation qui résulte des allégements de charge car la pente des allégements entre le Smic et au-dessus du Smic est trop raide." Bruno Le Maire souhaiterait agir sur certaines grilles de salaires de nombreuses branches où certains salariés, malgré leur ancienneté, n'ont pas le sentiment de progresser face à l'augmentation du Smic.

Afin de préparer cette conférence sociale, Olivier Dussopt doit rencontrer tout les numéros un syndicaux et patronaux du pays dans des rencontres bilatérales. Ainsi, Marylise Léon (CFDT), Cyril Chabanier (CFTC), François Asselin (CPME), Patrick Martin (Médef), Frédéric Souillot (FO), Sophie Binet (CGT et François Hommeril (CFE-CGC) sont reçus cette semaine par le ministre du Travail.