Nicolas Sarkozy doublement mis en examen, vers un nouveau procès ?

Nicolas Sarkozy doublement mis en examen, vers un nouveau procès ? Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans l'affaire de la rétraction de l'homme d'affaires Ziad Takieddine qui accusait l'ancien président d'avoir recouru à un financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007.

Un possible nouveau procès pour Nicolas Sarkozy. L'ex-chef d'État a été mis en examen ce vendredi 6 octobre pour "recel de subornation de témoin" et pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée" dans l'affaire de la rétraction de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine qui accusait l'ancien président d'avoir recouru à un financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007. La figure de proue de la droite française a été entendue pendant trois jours par un juge d'instruction dans l'enquête liée à l'intermédiaire Ziad Takieddine, avançant puis retirant ses accusations de financement libyen de la campagne présidentielle.

L'ancien chef de l'Etat a également été placé sous le statut de témoin assisté pour "association de malfaiteurs en vue de commettre l'infraction de corruption active" Cette décision de la justice laisse entendre que suffisamment de preuves ont été accumulées à l'encontre de l'ancien président de la République. Les avocats de Nicolas Sarkozy ont déclaré, dans un communiqué, qu'il "est fermement décidé à faire valoir ses droits, établir la vérité et défendre son honneur".

Cette mise en examen, la cinquième pour Nicolas Sarkozy, pourrait conduire à un nouveau procès pour l'ex-chef de l'Etat. Ce dernier doit déjà être jugé en 2025 pour l'affaire du financement libyen, mais cette fois c'est la possible pression exercée par Nicolas Sarkozy et ses proches sur le témoin et homme d'affaires Ziad Takieddine qui est au cœur des interrogations des juges. Le franco-libanais assurait en 2016 que le politique français avait fait financer une partie de sa campagne présidentielle de 2007 par le pouvoir libyen, avant de changer de version en 2020. Depuis cette date, l'homme assure que Nicolas Sarkozy est étranger aux échanges financiers. "Monsieur Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle. Je le dis haut et fort. Le juge a bien voulu tourner ça à sa manière et me faire dire des propos qui sont totalement contraires aux propos que je dis ou que j'ai toujours dits", avait-il déclaré auprès de Paris Match et BFMTV.

Un changement de position et de tons qui a interrogé et justifié l'ouverture d'une enquête. Laquelle a finalement révélé que huit personnes proches de l'ancien chef de l'Etat ont proposé de l'argent à Ziad Takieddine en échange de son silence, le montant proposé est estimé aux environs des 608.000 euros. Entendu et interrogé sur ces agissements, Nicolas Sarkozy nie en bloc. Il assure que ses proches ne sont pas mêlés à cette histoire.