Immigration : "Nous en avons besoin, c'est une richesse" plaide LFI

Immigration : "Nous en avons besoin, c'est une richesse" plaide LFI Alors que la loi sur l'immigration a été adoptée par le Parlement, Aurélie Trouvé, députée LFI, s'indigne d'un texte qui reprend, selon elle, les idées du Rassemblement national.

La loi sur l'immigration est "un échec pour la France". Les mots d'Aurélie Trouvé, deputée LFI, après le vote du Parlement sont sans équivoques. Alors que les élus des quatre groupes de gauche (LFI, PS, écologistes et communistes) ont saisi le Conseil constitutionnel pour contester la totalité du texte, la députée insoumise a estimé, sur LCI, que cette loi est "antirépublicaine et "remet en cause des principes vieux de 200 ans". "C'est une loi cruelle et néfaste du point de vue économique. La France a besoin d'immigration notamment pour équilibrer les comptes sociaux. Nous avons besoin d'immigration également sur le plan culture", a-t-elle déclaré, ce mardi.

Interrogée sur le climat tendu qui règne après le vote du texte par le Parlement, Aurélie Trouvé a assuré que "nous n'avons pas un pays aux idées racistes et xénophobes" estimant que "la plupart des Français sont accueillants". Pour tenter d'"offrir une alternative", elle estime que La France insoumise doit "montrer à quel point les migrants sont une richesse pour la France. Il faut offrir une alternative par un programme de rupture". Ainsi, elle en appelle aux "partenaires de la Nupes" en vue des élections européennes : "soyons unis devant l'extrême droite et la Macronie".

La Nupes unit contre le texte

Depuis l'adoption de la loi sur l'immigration, les députés de gauche pointent du doigt une trentaine d'articles et réclament la censure totale du texte, peut-on lire dans un communiqué. Ils s'opposent au conditionnement de l'accès à certaines prestations sociales à la durée de résidence en France, estimant la mesure "contraire au principe d'égalité". Ils dénoncent également le durcissement des règles de regroupement familial, y voyant une "atteinte à la vie privée et au droit à mener une vie familiale normale".

Les députés de la gauche contestent l'instauration de "quotas" fixés par le texte pour plafonner le nombre d'étrangers admis sur le territoire. Ils dénoncent la "méconnaissance du droit à la protection de la santé" en "restreignant les conditions d'obtention" du titre de séjour pour les étrangers malades.

Les députés de gauche critiquent une "inégalité de traitement" des étudiants étrangers avec l'article qui leur demande de justifier le caractère de leurs études. Ils rejettent également dans ce texte ce qu'ils considèrent comme "une remise en cause du principe d'inconditionnalité de l'hébergement d'urgence".